Login

Une idée d'aménagement pour gagner du temps et réduire la pénibilité

Pour créer ce passage qu’il emprunte tous les jours, l’éleveur a imaginé un système astucieux permettant de soulever les logettes et dégager un chemin suffisamment large pour sa balayeuse pailleuse.

Bricoleur, Anthony Lechevretel a réalisé un astucieux système pour soulever tout un bloc de logettes et créer un passage pour sa balayeuse automotrice. Il a aussi modifié ses niches à veau pour les rendre plus pratiques à l’usage.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Anthony Lechevretel est éleveur à Bacilly, dans le sud de la Manche. Aimant bricoler et souder, il réalise régulièrement des installations sur mesure dans son exploitation afin de gagner du temps et réduire la pénibilité. C’est ainsi, par exemple, qu’il a eu l’idée de fixer trois logettes consécutives sur un cadre mobile relié à un treuil électrique. L’objectif ? Pouvoir soulever l’ensemble et passer en dessous avec sa balayeuse pailleuse automotrice.

Les tubes de séparation sont désormais fixés à un cadre mobile qui se déplace verticalement le long de deux poteaux carrés. En position basse, les trois couchages sont conservés. (© Denis Lehé)

« Quand j’ai investi dans cette balayeuse, j’ai été confronté à un problème, explique- t-il. Pour accéder à la partie de la stabulation occupée par les laitières, je devais traverser le box où se trouvent les vaches taries. Cela m’obligeait donc à descendre pour ouvrir les portes et bloquer les animaux avant de passer. C’était une perte de temps, sans compter que je prenais aussi le risque d’être bousculé par les vaches. Il existait une entrée directe de trois mètres de largeur dans le mur qui sépare la stabulation du stockage de paille, mais je ne pouvais pas l’utiliser car elle était fermée par la rangée de logettes. J’ai cherché une solution pour ouvrir un passage par là, sans réduire le nombre de places de couchage. C’est pourquoi j’ai réalisé ce système de barrières amovibles qui me permet d’accéder directement à l’arrière des logettes quand les vaches sont à la traite. »

Un dispositif simple pour une structure mobile

Disposant d’une hauteur sous toiture suffisante, Anthony a d’abord fixé deux poteaux verticaux en tubes carrés (100 x 100 mm), qui servent de rails. Ils sont ancrés au sol et reliés à la charpente en hauteur via d’autres tubes soudés entre eux. Il a ensuite réalisé un cadre rectangulaire, en tubes de 100 x 50 mm, qui vient se fixer exactement entre les poteaux verticaux. À chaque extrémité, des roulettes en acier assurent le déplacement de la structure le long des tubes. Le cadre est également bridé par des pattes soudées qui le maintiennent entre les poteaux. Les tubes de séparation des logettes qui avaient été démontés au préalable ont été refixés sur ce cadre.

L’ensemble est suffisamment rigide pour que les vaches ne puissent pas le déplacer. Pour assurer l’élévation de cette structure, l’éleveur a placé un treuil électrique en hauteur. Il est fixé sur un tube en acier horizontal reliant les deux poteaux. Le moteur est accouplé à un boîtier réducteur avec un renvoi d’angle sur lequel est fixée une poulie fendue. Une sangle plate passe dans la poulie et les deux extrémités sont accrochées de chaque côté du cadre mobile. Quand le moteur est actionné, la sangle s’enroule sur la poulie et soulève le tout.

L’ensemble se déplace entre les poteaux et ainsi, tout le bloc de logettes se soulève pour libérer un passage de trois mètres de largeur. Pour soulager l’effort du moteur, Anthony Lechevretel a également prévu deux contrepoids confectionnés à partir de bidons remplis de béton. Ils sont reliés au cadre par un système de câbles et de poulies. La commande a été placée près de l’entrée dans une armoire électrique de récupération. Elle est équipée d’interrupteurs permettant d’inverser le sens de rotation pour faire monter ou descendre le tout.

En haut d’un poteau, un contacteur de fin de course coupe l’alimentation électrique du moteur quand le cadre est en position.

« Le dispositif est assez simple, estime l’éleveur. J’ai dû casser un peu l’angle de la marche en béton au niveau du couloir pour que la balayeuse monte plus facilement. À part ça, les trois places de logettes sont totalement équivalentes aux autres. J’utilise ce passage tous les jours depuis maintenant plus de trois ans. La fabrication de l’ensemble m’a demandé quelques heures de travail, mais cela me fait désormais gagner du temps au quotidien et facilite réellement mon travail. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement