« Voilà, j'ai signé ! »
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Par dépit, parce qu'il faut aussi assurer la pérennité de l'exploitation, j'ai signé le premier contrat individuel qui n'est pas le plus favorable, mais qui laisse la possibilité d'adhérer plus tard à une OP. L'ultimatum de ma laiterie au 30 juin a eu raison de mon entêtement. La perspective d'une lettre recommandée me signifiant un arrêt de collecte avec un préavis d'un mois par année d'ancienneté ne m'enchantait pas.
J'ai attendu jusqu'au dernier instant que l'Apli constitue une organisation de producteurs (OP) officielle et défende une option différente des organisations de producteurs de la FNPL. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, et je n'en veux pas à ses responsables. Le bel élan qui avait suivi la grève du lait s'est essoufflé. Un prix correct du lait et pffuit ! oubliées les galères. Un producteur, c'est fait pour produire, pas pour penser. Des dissensions au sein de l'Apli, le temps de reconstituer une équipe, le manque de clarté entre l'EMB, l'Office du lait, Faire France… ont brouillé le message. Même les sympathisants de la première heure ont signé chez l'organisation de producteurs majoritaire qui, il faut le reconnaître, a été la première à s'organiser. Je suis déçu pour mes collègues auxquels j'ai laissé croire que l'Apli allait proposer une alternative crédible en temps et en heure.
Je vais participer au projet de lait équitable Faire France parce qu'il ne faut pas baisser les bras, et tenter toujours de proposer des alternatives nouvelles. Et si, demain, une organisation de producteurs transversale est constituée, mon contrat me permet d'y adhérer.
UN PRODUCTEUR BRETON
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