Un débat citoyen… et vite
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L edépart des Anglais de l’Union européenne et, avec eux, des inspirateurs de sa politique ultralibérale, ne devrait-il pas être l’occasion d’un vrai débat citoyen sur l’intérêt d’une régulation intelligente de la production laitière ? Entendez, autre chose que des quotas figés… Un système régulateur de la croissance de la production, en phase avec celle promise sur le marché mondial. La jeune génération mérite de savoir dans quoi elle s’embarque.
Car il faut autre chose que cette bouée de sauvetage précaire qu’est le stockage. Certes, il a évité que le prix du lait ne s’effondre davantage en 2015-2016. Mais la vitesse à laquelle ces stocks doivent être remis sur le marché empêche le prix du lait de vraiment rebondir, même si la collecte peine. Et en attendant, des exploitations d’avenir se fragilisent, tournent la page... Cette poudre achetée à 1 700 €/t il y a deux ans, revendue 1 200 €/t, frais de stockage en sus, interpelle aussi le contribuable. Le bon sens n’aurait-il pas été de ne pas produire ce lait sans marché ?
Le débat mérite aussi d’être ouvert avec nos concitoyens pour dessiner le modèle laitier à côté des niches que sont le bio, les AOP ou les circuits courts. Si les fermes de 100 vaches et plus se multiplient, c’est que pour préserver son revenu, quand les charges croissent, il faut produire plus. Le consommateur qui plébiscite le lait produit avec des aliments non OGM, du pâturage, des fermes familiales... doit choisir. Reste à trouver les politiques français qui iront au combat à Bruxelles pour rouvrir ce dossier. Mais qui ?
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