APLI La régulation reste son combat
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Dix ans après la grève du lait, une centaine d’éleveurs se sont retrouvés le 14 septembre au pied du Mont-Saint-Michel, chez André Lefranc, l’un des anciens présidents de l’Apli. Lui et ses associés ont dédié la troisième édition de leur festival grand public, Cara-Meuh, à cet anniversaire. « L’Apli est toujours là et notre combat reste le même : la régulation européenne de la production », dit Sylvain Louis, le président qui fédère 500 adhérents.
Supprimer l’apport total aux coops
Elle défend activement cette idée au sein de l’EMB via le programme de responsabilisation face aux marchés. « Depuis le mouvement des Gilets jaunes, l’EMB est davantage écouté par les députés européens », se réjouit Boris Gondouin, qui représente l’Apli à l’EMB. Nous ne lâchons pas car le nombre d’exploitations laitières continue de baisser. »
L’autre cheval de bataille de l’Apli est la suppression de l’apport total, « ce qui donnera plus de liberté aux producteurs ». Elle a en ligne de mire les coopératives, qui, alors qu’elles collectent 65 % du lait français, « ne ramènent pas de valeur ajoutée. Lactalis est accusé de ne pas payer suffisamment le lait, mais si elles jouaient véritablement leur rôle, il paierait plus », dénonce Sylvain Louis.
L’Apli conteste aussi leur reconnaissance d’office en OP. Pour elle, c’est une entrave au regroupement des producteurs dans une grande OP transversale, « le seul moyen de leur donner du pouvoir ».
Claire HuePour accéder à l'ensembles nos offres :