Une diversité de profils des taureaux montbéliards de plus en plus importante

L’offre de taureaux montbéliards continue de s’améliorer année après année. Dans sa classification annuelle, L’Éleveur laitier a choisi d’intégrer deux nouveaux index dans les profils fonctionnels, celui de l’acétonémie (ACETO) mais surtout celui de la santé des pieds (STPI), mis en place par Umotest, à la suite de plusieurs années de R&D.

L’héritabilité de la santé du pied est comprise entre 4 et 9 % selon les pathologies, à l’instar des autres caractères fonctionnels. Le STPI n’est que faiblement corrélé à l’index aplombs, il l’est beaucoup plus à la longévité fonctionnelle et l’Isu.

Le STPI, un levier pour des animaux plus résistants

Il est donc un levier pour obtenir des animaux plus résistants. Côté acétonémie, l’index évalue le risque de l’animal à la cétose, une pathologie métabolique également fréquente.

La génétique sans cornes continue son développement dans la race. Tonic P JB (Isu : 155) sort toujours du lot, dans notre sélection, avec une bonne production laitière (1 238 kg), de bonnes mamelles (MA : 121) et un indicateur de reproduction très correct (Repro : 1). Il présente un taux de parenté intéressant car le plus bas de notre sélection. Totem P JB le suit de près, « mais Tonic P JB présente une morphologie plus rassurante », analyse Jean-Marc Perret, technicien chez Eva Jura. Mais Uklic P (Isu : 156) prend cependant la place du numéro un racial sans cornes. Pour Guillaume Fayolle, responsable du schéma génétique chez Umotest, « Uklic P est un taureau qui a du potentiel lait (949 kg) et présente peu de failles en morphologie (MO : 113). Il est utilisable sur génisse ».

Les index des taureaux sans cornes s’améliorent

Ranger P se maintient bien également dans le classement et les premières naissances arrivent. « Les index des taureaux sans cornes s’améliorent petit à petit mais le choix de ce type de taureaux reste avant tout lié à l’introduction du sans-cornes dans le troupeau », rappelle Jean-Marc Perret.

De tous les profils, Trekking est le numéro un racial du moment (Isu : 188). Disponible en semence sexée, « il se détache très nettement par son potentiel de production (Synthèse lait : 83). Il combine un profil production avec une excellente morphologie », observe Guillaume Fayolle. Le taureau Ucronic est proche du précédent (Isu : 186). Il coche toutes les cases de notre sélection sauf en vitesse de traite qui reste à 94. « Il est même un cran au-dessus en morphologie (MO : 134). Il est très équilibré avec un index de santé mamelle excellent (1,7). Il va plaire aux éleveurs », continue Guillaume Fayolle.

Dans les profils typés production, Trekking arrive en tête, suivi de Tryphon (Isu : 183) et Tesincourt (Isu : 176). Du côté d’Eva Jura, Jean-Marc Perret évoque le potentiel d’Upater JB (Isu : 164) qui « a su garder de bonnes aptitudes bouchères (VB : 105), malgré son profil production bien marqué ». Ce taureau se retrouve aussi dans les profils morphologiques. Ubi JB (Isu : 154) associe quantité de lait et taux, mais il reste fragile sur son tempérament (TEMP : 93) et Tanis JB (Isu : 154), un fils de Pittsburgh, possède un fort potentiel laitier (lait : 1 452 kg ; TP : 0,3 et TB : -2,3) associé à un bon niveau de synthèse mamelle (128).

Dans les profils typés morphologie, « Trader (Isu : 181, MO : 138) est vraiment un taureau améliorateur. Il est très complet avec une bonne longévité (LGF : 2,4) et un bon index en reproduction (Repro : 1,3) et en santé du pied (STPI : 0,9), estime Guillaume Fayolle. Il est très complet, avec un tempérament intéressant (TEMP : 112) et un index de vitesse de traite élevé (VT : 120) ». Jean-Marc Perret a un coup de cœur pour Usa JB (Isu : 163 ; MO : 126), « un très bon taureau, remarquable dans ses dimensions de bassin, sa largeur de poitrine (FT : 115) avec un excellent tempérament (TEMP : 121), sans parler de son index de vitesse de traite (VT : 114) ». Évidemment, il note Upater JB ainsi que Tribal JB, taureau sorti l’année dernière et dont les doses devraient être plus abondantes cette année pour répondre à la demande.

Dans les profils orientés fonctionnels, du côté d’Eva Jura, Jean-Marc Perret est sans appel : « Tcool JB (Isu : 187) est le crack de cette année. Il présente un bloc arrière exceptionnel (145 en hauteur et 126 en largeur), ainsi qu’une excellente morphologie (MO : 145). Son index mamelle est remarquable (154) et il est vraiment un taureau améliorateur sur ce critère. Quant à son index de qualité bouchère, il reste dans le tempo (93). Il associe également deux index fonctionnels d’un bon niveau en reproduction (1,7) et en longévité (3,0). » Le taureau Suran JB n’a rien de nouveau, selon lui, mais il ne fait qu’entériner les bons résultats d’Oxode JB, taureau confirmé aujourd’hui. Du côté d’Umotest, Guillaume Fayolle souligne le potentiel de Touillon : « Il n’aura pas de mal à trouver sa place sur le terrain. Il se rapproche de Trader dans son profil morphologique (MO : 138), avec un bon profil en santé mamelle (STMA : 0,8). »

D’autres taureaux non retenus dans nos critères méritent de s’y attarder malgré tout, comme Tchad JB « qui confirme bien sa faculté à être utilisé massivement (Isu de 157). Il associe le lait (985 kg) et une bonne mamelle (144) », selon Jean-Marc Perret. Il évoque aussi Union JB (Isu : 165), « le taureau complet par excellence », Upalou JB (Isu : 160), « orignal dans sa génétique » et Upopol JB (Isu : 167), améliorateur de taux protéique et butyreux (TP : 2,1 TB : 5,4), « dont la grand-mère Eternelle (Capitan JB) fut élue meilleure mamelle adulte au Montbéliard Prestige en 2015 », ou encore Ucarter JB et Unik JB, « deux taureaux remarquables sur les trois index d’attache de mamelle, avec une très bonne synthèse d’aplomb ». Télémaque (Isu : 170) entre dans le lot également avec un pedigree original, fil de Parrain et petit-fils de Julko (taux de parenté : 6,5), facilitant certains accouplements. « Il présente de bonnes attaches de mamelle (attache avant : 113, attache arrière hauteur : 131, attache arrière largeur : 117) de bon taux (TP : 1,3 et TB : 1,7) et une quantité de lait intéressante (lait : 1 097 kg) », analyse Guillaume Fayolle. Qui évoque également Tyrion (Isu : 174), « un taureau super complet et attractif en morphologie (MO : 126). Il a de bons résultats sur les index fonctionnels, notamment en reproduction (Repro : 1,8), en santé de la mamelle (STMA : 1,8), santé du pied (STPI : 1,3) et en longévité (LGF : 1,8). Les éleveurs vont l’apprécier ».