Index taureaux 2017/1 : holsteins Production. Richesse en taux et    productivité

Une trentaine de taureaux passent le filtre de notre sélection des meilleurs pour la production. À savoir, un potentiel laitier supérieur à 800 kg avec des index supérieurs ou égaux à 1 en TP et TB. Seulement neuf de ces taureaux passent la barre des 1 000 kg de lait. C’est le résultat d’une sélection très axée sur les fonctionnels depuis une dizaine d’années. Ceux qui cherchent à redresser le TB vont être servis puisque dix de ces taureaux sont indexés au moins à 3,5 sur ce critère. Dans le haut du classement, la majorité est bien indexée aussi en fonctionnels. Par ailleurs, une sélection poussée sur la force du ligament a favorisé une implantation arrière défavorable au robot, avec des trayons trop serrés. Il faut donc vérifier cet index et la longueur des trayons avant de choisir. Enfin, on remarque globalement dans ce groupe une tendance vers des capacités corporelles assez faibles. Il faudra y veiller dans les accouplements.

Être vigilant sur la capacité corporelle

Le premier de ces leaders de la production, Louxor, pointe à 229 points d’Isu. Il est également en tête du classement sur la fonctionnalité (voir page 56).

Le second, CapJMarvin est à 204 points d’Isu et affiche également l’un des meilleurs profils en morphologie (voir page  58).

Vient ensuite Joystar, un taureau d’Évolution à 198 points d’Isu. Avec un index lait à 1 391, il est le meilleur du groupe sur ce poste. Joystar est également très bien dans les taux et la reproduction (1,9). Et la mamelle soutiendra une production élevée. Les accouplements devront tenir compte d’une traite un peu lente (- 0,8) et d’un gabarit léger.

Derrière lui, Favi Losko sera très apprécié pour ses qualités en production bien sûr, mais aussi sur la mamelle et les fonctionnels, y compris la vitesse de traite (0,8). Il faudra le réserver aux souches assez puissantes.

À 196 d’Isu, Luxembourg se classe à la fois dans les meilleurs en production et en morphologie (voir page  58).

Une bonne morphologie avec Deacon

À 195 points d’Isu, Lysander offre lui aussi un profil équilibré entre la production et la fonctionnalité. Et il est à 1,2 en vitesse de traite. Le gabarit est intéressant, mais attention à la facilité de naissance (89). Et le bassin est un peu renversé (- 0,7). Prudence sur l’écart avant des trayons (- 0,7). Il faudra donc bien cibler les accouplements.

Deacon est l’un des meilleurs de cette série en morphologie, ce qui n’empêche pas un bon niveau en fonctionnels. Il sera à éviter sur les génisses (88 en facilité de naissance). La mamelle est bonne, mais pas toujours adaptée au robot de traite avec des trayons serrés à l’arrière (1,5). Chez lui aussi, la capacité corporelle est limitée, mais les membres sont bons.

Quant à Again, c’est un taureau équilibré, mais qui ralentit la traite (- 1,2). Ce défaut est plus marqué chez Lanuatu (- 1,5), ce qui le rend difficilement utilisable. Dommage, car il ne manque pas de talents par ailleurs.

Un mot aussi sur Eba Logot, un taureau qui apporte beaucoup de matière utile avec du lait abondant et riche. On peut donc lui pardonner sa faiblesse en reproduction (0,3).

Trois confirmés se maintiennent

Signalons une particularité de Looney, vingtième de cette série. Il est l’un des rares taureaux de cette génération qui écarte les trayons à l’arrière (-1,2). Un défaut qui peut se transformer en atout sur certaines souches. Seuls trois taureaux confirmés parviennent à se glisser dans cette sélection, entre 147 et 165 points d’Isu.

Gadean Isy conserve un excellent profil laitier avec 1 032 kg et 1,5 pour les deux taux avec un CD à 95. Les fonctionnels sont bons aussi, compte tenu de la fiabilité (0,9 en santé de la mamelle, 0,8 en reproduction, mais - 1 en vitesse de traite). Il faudra l’utiliser sur des souches puissantes et aux membres solides. Les deux autres, Galosh Isy et Gost Isy, sont moins bien en fonctionnels, mais ils ne dégradent pas la vitesse de traite.

Pascale Le Cann, avec la collaboration de Rémy Vermès, Prim’holstein France