Décarbonation Sodiaal lance une prime à la durabilité
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
La première coopérative laitière française poursuit sa stratégie pour accélérer la transition agroécologique tout en aidant les éleveurs à bien vivre de leur métier. Aussi lance-t-elle une prime de durabilité. « Nous visons une réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) de 20 % d’ici à 2030, par rapport à 2019», explique Florence Monot, directrice générale amont chez Sodiaal. Elle ajoute que des clients demandent des engagements vérifiables.
Or le bilan carbone de Sodiaal montre que 80 % de ses émissions proviennent de la production de lait. 74 % des élevages ont effectué le diagnostic Self CO2 en 2022 et 1 500 se sont engagés dans Cap’2ER depuis 2020. La laiterie dispose ainsi d’une base de données unique sur les émissions des élevages. Elle va s’en servir pour récompenser les efforts déjà réalisés et encourager à continuer. En 2022, la baisse des émissions atteint 3,9 % par rapport à 2019.
84 % des éleveurs éligibles à la prime
Sodiaal met 10 M€ par an sur la table pour accompagner les éleveurs. C’est avec eux qu’elle a construit un système de primes en deux volets : les émissions de GES (jusqu’à 3 €/1 000 l de lait) et la biodiversité (2 €). Il fonctionne par paliers. Ainsi, par exemple, tous ceux qui émettent moins de 1 kg équivalent CO2/1 000 l de lait toucheront 1 €/1 000 l. Une prime du même montant est accordée à ceux qui ont au moins 50 % de surface favorable à la biodiversité (haies, prairies). Cela permet à la fois un accès aux primes pour tous les systèmes de production et pour tous les éleveurs qui ont déjà de bonnes performances sur ces sujets.
84 % d’entre eux sont éligibles et ils toucheront en moyenne un bonus de 2 €/1 000 l sur toutes leurs livraisons à partir d’avril. La plupart des autres n’ont pas fait de diagnostic et ne disposent donc pas des données. Ce système se veut incitatif puisque l’amélioration des performances permet une augmentation de la prime. «Il n’y aura pas de transition écologique sans une valorisation du travail des éleveurs », affirme Anne-Sophie Delassus, éleveuse et présidente de la région Nord de Sodiaal.
En parallèle, la coopérative met en place des fermes pilotes qui vont servir à tester des solutions et à les déployer. Douze sont déjà lancées, avec un objectif d’en compter 46 en 2026.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :