De nombreux producteurs s'interrogent sur la diversification. Les produits fermiers sont dans l'air du temps. Mais attention, on ne s'improvise pas producteur, démarcheur et vendeur du jour au lendemain !
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Avant de se lancer dans une telle activité, il faut être très motivé car il s'agit d'une évolution importante du métier. Considérer ce changement de cap uniquement comme une opportunité économique serait dangereux. Les qualités et les compétences que nécessitent la transformation et la vente sont différentes de celles exigées par l'élevage. Mieux vaut donc procéder par étape afin de bien valider ce choix stratégique. À cet effet, il faut commencer par rencontrer des producteurs déjà engagés dans la démarche. Leur expérience permet de se faire une idée des difficultés à attendre, et donc de tester sa motivation et de mieux se préparer. Dans un deuxième temps, il faut identifier ses besoins en formation. Il est indispensable de compléter ses connaissances en suivant des sessions sur les techniques de production, les relations commerciales, la réglementation, ou encore la gestion du personnel. C'est aussi l'occasion de réfléchir à la cible potentielle et au vecteur de commercialisation : grande surface ou particulier, vente sur les marchés ou sur l'exploitation, via internet ou par le biais de groupements de producteurs. Tout ceci va permettre d'évaluer et de valider le volume de lait à transformer. C'est une donnée essentielle qui conditionnera ensuite le nombre d'heures à consacrer à cette nouvelle activité, et le dimensionnement des investissements à prévoir. C'est seulement quand le projet a pris forme sur le plan technique que l'estimation économique peut commencer.