Déléguer ses travaux des champs : rentable ou coûteux ?
L’agrandissement des structures et la diminution de la main-d’œuvre amènent parfois à la délégation de certaines tâches. Pour se spécialiser sur l’atelier laitier, la conduite des cultures peut être la première tâche déléguée. Cette stratégie est-elle plus économique que de posséder son propre parc matériel ?
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La mécanisation est le poste le plus lourd des charges de structure dans le coût de production : en moyenne 20-25 % en systèmes spécialisés lait de l’Ouest, soit 70-80 €/1000 litres(1). On y retrouve plusieurs lignes de charge : amortissements des matériels de traction, de cultures et d’élevage ; carburant ; entretien et réparations du matériel et travaux par tiers. Ces postes peuvent varier du simple au triple, avec l’objectif de maintenir un coût inférieur à 600 €/ha de mécanisation de cultures en systèmes spécialisés lait de l’Ouest. Ils augmentent avec l’évolution constante des prix des matériels (prix des tracteurs : +34 % en quinze ans(2)) et l’arrivée massive de l’automatisation en élevage. En effet, l’enveloppe globale de mécanisation pour un élevage laitier doit considérer les cultures et l’élevage : automates (traite, alimentation, raclage…), matériels de distribution, télescopiques, qui pesaient moins dans les coûts il y a plusieurs années. Malgré des augmentations de la productivité/UTH afin d’écraser les charges de structure, force est de constater que les mauvais choix d’investissements, souvent en mécanisation, peuvent peser lourd et durablement sur les trésoreries. Il est alors pertinent de remettre en cause sa stratégie de mécanisation pour identifier les postes les plus coûteux et leur impact sur la valeur ajoutée au regard des structures. La délégation des travaux des champs peut alors être une solution pertinente, afin d’alléger le parc matériel et la charge de travail.
(1) Cogedis-Xpertia. (2) Insee, février 2021.
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