EXPO UMOTEST : UN PAS DE PLUS VERS L'ÈRE DU TOUT-GÉNOMIQUE

LES NOSTALGIQUES DES PRÉSENTATIONS D'ANTAN doivent se faire une raison. La page des lots de testage conséquents est tournée. Place, depuis un an, à des lots réduits à deux, exceptionnellement trois filles en attendant qu'ils disparaissent. « Ces descendances de jeunes taureaux n'auront bientôt plus lieu d'être », a rappelé Denis Clément aux 3 500 visiteurs de la 21e expo Umotest, à Besançon (Doubs). Et pour cause : encore deux ans et il n'y aura plus que des génomiques. Et donc pas de filles à montrer, du moins pour les nouveaux. Le fait est que lorsque des filles d'un génomique seront vêlées, ses fils seront déjà utilisables. La solution pour parler d'eux a été renouvelée cette année : s'appuyer sur une mère ou une soeur. Mais à l'évidence, capter et retenir l'attention des tribunes n'est pas simple quand il s'agit de parler de taureaux à la queue leu leu, via leur famille. Néanmoins, il n'est évidemment pas question de remettre en cause l'expo, lieu de rencontre convivial de la famille Umotest, mais aussi grosse machine de communication et de promotion. Il y aura donc toujours des vaches à y admirer. Sans doute un mixte entre des mères de jeunes génomiques et des filles de « vieux » confirmés… ces dernières pour illustrer les axes du travail génétique conduit et prouver aux sceptiques tout l'intérêt de travailler massivement avec des packs et moins des individualités.

JEAN-MICHEL VOCORET