SIMAGENA : UN PROGRAMME TRÈS NOUVEAU POUR LA HOLSTEIN

L'ÉLEVAGE A L'AMBITION D'EXISTER À VILLEPINTE et veut sortir de l'ombre du machinisme. Les organisateurs cherchent aussi à se positionner comme complémentaires et pas concurrents du Sia. Le fait d'avoir désormais une direction unique pour les deux manifestations devrait faciliter les choses. « L'édition 2011 du Simagena est un millésime de transition pour avancer dans ces objectifs », précise André Fourchet, organisateur du salon. Les concours open restent la règle à Villepinte. Pour toutes les races, ce sont donc les éleveurs eux-mêmes qui choisissent les animaux qu'ils souhaitent présenter.

JOUER LA CARTE INTERNATIONALE

Mais en race holstein, le Simagena devient le domaine des génisses tandis que les vaches se rassemblent au Sia. Couplé au concours des génisses, le « Trophée avenir » a vu le jour sous la houlette de Prim'holstein France. Les animaux sont donc présentés par des jeunes qui sont eux-mêmes jugés sur la qualité de leur présentation. Ils étaient soixante-dix à participer cette année.

Le Simagena souhaite aussi jouer à fond la carte internationale. Le choix d'organiser la journée holstein le mardi, au lendemain du concours du Sia, permet aux étrangers de suivre aisément les deux événements. Mais l'objectif est aussi d'ouvrir le ring à des animaux venus des pays voisins. Vingt-huit génisses brunes et jersiaises suisses étaient inscrites cette année. Mais au dernier moment, elles ont été retenues pour des raisons sanitaires.

Les organisateurs ont voulu enrichir le programme avec des présentations de descendances d'entreprises de sélection françaises et étrangères. Gènes Diffusion, Dynamis et GGI y ont participé cette année. Plus que de véritables descendances, elles ont présenté quelques animaux illustrant leurs programmes ou leurs catalogues. L'idée est intéressante pour Dynamis qui ne profite pas des rings du Space ou d'Eurogénétique pour communiquer. Même avis pour Jean-Luc Demas de GGI qui souligne que ce type de présentation a su s'imposer au sein d'Eurotier, un autre grand salon du machinisme. Mais pour les entreprises étrangères, l'exercice se heurte à des limites logistiques. C'est ce qui a fait reculer Semex, qui avait envisagé de participer. Et surtout, force est de constater que cette initiative n'a pas rencontré son public cette année.

Pour le reste, le Simagena 2011 est resté fidèle à plusieurs manifestations déjà bien installées : la vente de génisses holsteins, bien sûr, mais aussi la présentation montbéliarde des élevages pratiquant la monte naturelle, ou encore les open shows des races allaitantes. Enfin, des espaces d'exposition sont réservés aux éleveurs souhaitant s'investir dans la promotion de leurs propres élevages.

PASCALE LE CANN