Index taureaux 2017/1 : normands Profil laitier : le TB de nouveau dans les critères de choix
Adaptation. L’envolée des cours du beurreredonne du souffle à la sélection sur le taux butyreux. Aidées par la sélection génomique, Origen Normande et Evolution prennent le virage au bon moment.
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La race normande poursuit l’amélioration de son potentiel laitier. Pour l’indexation 2017, elle enregistre un changement de base lait plus élevé que la prim’holstein et la montbéliarde (72 kg, contre 63 kg et 45 kg). Encore cette année, elle présente des taureaux laitiers à très laitiers. Ils sont soixantequinze confirmés et nouveaux à afficher un index à 800 kg et plus. L’influence laitière d’Upérise (lignée Driver) se poursuit.
Parmi les trente premiers laitiers, plus de la moitié sont des
fils ou des petits-fils.
À 1 516 kg, son fils Greman Isy est loin devant. Les choses se gâtent si l’on intègre les taux, même sans afficher de grandes ambitions. Quatorze sortent gagnants de la sélection sur des taux simplement positifs. Leur dilution lorsque le niveau laitier est élevé explique ce résultat. Mais pas seulement. À la demande de la filière, les sélectionneurs ont travaillé durant plus d’une décennie à limiter le TB. Ils sont conscients que le mouvement s’inverse. L’envolée des cours du beurre montre le nouvel intérêt des marchés pour la matière grasse.
Des TB à plus de 2 g
La sélection de L’Éleveur laitier, en collaboration avec l’Organisme de sélection de la race normande, pour dégager les meilleurs profils laitiers est donc plus exigeante cette année. Elle introduit le TB et hisse le seuil du TP à 0,6, contre seulement positif l’an passé. L’Éleveur laitier durcit également la sélection en l’enrichissant d’un autre critère : la mamelle (ci-dessous).
Deux taureaux dépassent les 1 000 kg : ce sont les nouveaux génomiques Locarno et Lima.
Locarno résulte d’un assemblage brique par brique : le lait de son père Horléans et de ses grands-parents Upérise et Atome, le TP ou le TB d’Atome et Finnois. Cela donne des index TP et TB de haut niveau : 1,4 et 2,6. Il faudra tout de même veiller aux aplombs et aux angles de jarret (négatifs). Vigilance aussi sur le risque de consanguinité dans les accouplements (6,5 % de parenté femelle, voir tableau).
Lima saura répondre, lui aussi, à
la nouvelle demande du marché
(1,8 de TB). Il est aidé par son père aux taux élevés, Holen Noz (Banania-Girophare). Pour lui également, vigilance dans les choix d’accouplements, même si son Isuo (1) résiste à sa parenté élevée (Isu et Isuo à 159 points).
• Évolution le conseille sur les filles d’Aubray, Hemir Isy, Idalgo ou encore Hardrock.
C’est surtout Jaquenoz qui répond au nouveau défi de la filière. Son TB est à 4,4 (photo).
La consanguinité avance
Face à l’accroissement de consanguinité que constate l’Institut de l’élevage ces dernières années, il faut encore plus soigner les accouplements.
Le nouveau génomique Magnifico peut tirer parti de cette nécessité, à condition d’être attentif à son index reproduction (- 0,8). L’Isuo conforte l’Isu de 16 points et le rapproche du
leader de la race Losangeles (respectivement 171 et 180 points
d’Isuo). Il bénéficie de l’utilisation limitée de ses ancêtres UTC
et Myosotis (Elixir).
• Évolution le recommande sur des filles de Hortalis, Halias Isy, Harem Isy ou Heroes Isy.
De façon plus limitée, le génomique 2016 Jitan (Honfleur-Vitriol) apporte sa pierre : son Isuo
améliore l’Isu de 7 points.
CLAIRE HUE
(1) L’Isuo calcule l’originalité génétique au niveau des allèles.
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