PROFIL SANTÉ : LA FERTILITÉ SUR DE BONS RAILS
Si la race normande est réputée plus fertile que la prim'holstein, les taureaux des années passées n'étaient pas forcément à leur avantage sur ce critère. Une page est en train de se tourner.
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UNE VACHE QUE L'ON NE REMARQUE PAS est une vache qui n'a pas de problème de santé, disent souvent les éleveurs. Cela signifie pas de mammites, pas de boiteries et le lancement de la gestation dès la première insémination artificielle. Ce sont les critères que L'Éleveur laitier a retenus pour identifier les nouveaux taureaux 2015/3 et 2016/1 susceptibles de renforcer la santé du troupeau. L'an prochain, peut-être Évolution complétera-t-elle cette liste avec un index santé du pied sur lequel elle travaille dans le cadre du programme Génosanté (lire p. 12).
La race normande est réputée pour sa capacité à se reproduire plus facilement que la prim'holstein.
Malgré tout, l'an passé, L'Éleveur laitier n'avait pas introduit l'index reproduction dans sa sélection « Profil santé ». Sur les dix qui sortaient du lot, cinq auraient été éliminés à cause de leur note négative. Ce n'est pas le cas cette année. C'est une bonne nouvelle.
LA MAMELLE EN PRIME
Sur les quatre-vingt-treize nouveaux mis en marché, dont sept confirmés de la génération des « F », treize génomiques émergent. Malgré son index reproduction à 1,4, le leader actuel de la race normande Jesper (famille Vitriol-Foix) est passé entre les mailles du filet. En cause : ses aplombs à 0,4. Les treize jeunes mâles ne sont pas des cracks en lait, format et musculature. En revanche, tous améliorent l'ensemble des postes de la mamelle. Les plus remarquables sur ce critère sont Landais, Lancelot et Letchi. Le premier, Landais, est un petit-fils d'Unnoël (Elixir) par Hégrenne. Il présente la meilleure combinaison mamelle- aplombs-santé de la mamelle-repro. Ce n'était pourtant pas gagné. Ses ancêtres Unnoel, Banzaï et Saintyorre affichent une « reproduction » négative. Hégrenne aussi, même si elle est plus limitée. Le nouveau génomique est en fait sauvé par Banzaï qui améliore l'intervalle vêlage-première IA. Landais l'amplifie (1,1). Attention à la facilité de naissance et à son apparentement élevé à la population femelle que celui des allèles confirme. L'Isu parenté ou Isuo (1) abaisse l'Isu officiel de 14 points. Gènes Diffusion le conseille sur des filles d'Atome, Gallieni ou Fornells.
Banzaï propose un autre petit-fils au profil similaire : Lipstikdorvia l'origine paternelle Horleans. L'empreinte d'Uvray et Upérise accentue la parenté au niveau des allèles, avec un recul de l'Isu de 20 points.
PRENDRE LE MEILLEUR DE SES ASCENDANTS
Ce sont surtout Lancelot et Letchi qui cartonnent en mamelle (1,7 et 1,5). Ils ont quelques fragilités auxquelles il faudra veiller : musculature négative pour un niveau laitier moyen, légère sensibilité aux mammites pour Letchi, dégradation de la vitesse de traite pour Lancelot (- 0,6). Eux sont issus de la famille Entoi. Ils ont su capter les atouts de leurs ascendants. Pour Lancelot : la mamelle et la résistance aux mammites cliniques d'Atome, les aplombs d'Ulozon. Pour Letchi : les cellules de Ventfrais et la mamelle de Saintyorre.
PERCÉE DE LA SOUCHE NOYALO
Après la vague d'Uperise et d'Ulozon, la famille Noyalo via Voupigny et Vitriol fait une percée mais beaucoup plus modeste avec Jamming et Jivaros (Voupigny), Jitan et Jaucaria (Vitriol). Noyalo a transmis sa marque de fabrique : les aplombs, la résistance aux cellules et aux mammites. Ses fils apportent la mamelle héritée de Hollydays et Grivois. Jaucaria est un exemple de cette synthèse. Il est à 19 points du numéro deux en Isu, Jamming. Seulement, il a l'avantage du coefficient de parenté femelle le moins élevé de la sélection de L'Éleveur laitier (5,7 % contre le plus élevé à 6,3 % pour Joxa. Son Isuo à 157 points accroît son intérêt (+ 6 par rapport à l'Isu). C'est que son père est « sans Diamètre ». OrigenPlus le recommande sur des filles d'Ucany, Atome ou Unnoel.
Au final, comme les profils laitiers et complets, les treize jeunes mâles de cette catégorie sont construits sur des pedigrees mélangés. Il sera de plus en plus difficile de repérer leur origine dominante. Les indicateurs de parenté vont devenir indispensables.
CLAIRE HUE
(1) L'Isuo calcule l'originalité génétique du taureau au niveau des allèles.
Un zeste de variabilité pour Jaucaria Son père Halonzo (Vitriol) ne compte pas Diamètre dans son pedigree, ce qui fait de Jaucaria un taureau un peu plus original que ses congénères.
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