INTERBULL : TOUJOURS SOUS LE SIGNE D'O-MAN, ET DE BOVEC

PEU DE CHANGEMENT EN TÊTE DE CLASSEMENT et ce n'est pas une surprise. Les fils d'O-Man restent très présents et, avec peu de nouvelles filles, ils affichent une belle stabilité. La plupart résiste au changement de base intervenu aux États-Unis. La fratrie s'enrichit à chaque sortie et les nouveaux se hissent très vite aux côtés des autres. Il faudra donc descendre à 150 Isu pour trouver des origines différentes. Ce manque de variabilité n'enlève rien à l'intérêt de la lignée. O-Man a très bien transmis ses atouts dans les fonctionnels. Ses fils disposent le plus souvent de bons potentiels laitiers. La morphologie est plus hétérogène, notamment dans la mamelle. Mais dans les catalogues étrangers comme en France, on trouvera facilement de bons géniteurs pour améliorer les troupeaux. Cette avalanche de fils d'O-Man n'est pas terminée. Ils seront encore très nombreux lors de la sortie de juin. Ce taureau a été peu utilisé dans les troupeaux français et on trouve facilement des supports pour ses fils avec une bonne complémentarité. Mais cette omniprésence sera problématique pour la génération suivante.

Aux États-Unis, Altaross (O-Man sur Boss) a pris la deuxième place du classement à 2 186 points de TPI. Son index intègre des informations issues de la génomique qui ne sont pas encore prises en compte par Interbull. À 169 Isu, il apporte beaucoup de gabarit (1,9 en capacité), une très bonne mamelle (2,3) et des taux (TP/TB : 0,9/2,1). L'index cellules est à 1,7 et la vitesse de traite n'est pas connue.

Les premiers fils de Boliver (Amel sur Mattie) font leur entrée dans le classement. Ce taureau confirmé, avec 7 500 filles, est indexé à 139 d'Isu par Interbull, avec de sérieux atouts dans la mamelle, les taux et les fonctionnels. Le gabarit et la production restent communs. Il a très peu été utilisé en France et ses fils conviennent bien pour accoupler les descendantes d'O-Man ou de Shottle.

L'un de ses fils, Super, se hisse en deuxième position dans le classement TPI à 2 224 points. Là encore, la génomique pèse dans l'index d'origine et Interbull lui accorde 150 points d'Isu. Dommage qu'il s'agisse d'un petit-fils d'O-Man.

On trouve un autre fils de Boliver à 172 Isu, Niagra. Il est classé 17e aux États-Unis avec 2 018 points de TPI. On appréciera la morphologie, notée 3,4 en synthèse avec des notes de 3 en mamelle et 2,3 en capacité. L'index cellules est à 1,2. La fertilité, non encore indexée par Interbull, est à - 1,5 aux États- Unis, ce qui n'empêche pas la longévité de grimper à 1,6. L'arrivée des premiers fils de Shottle (Mtoto sur Aérostar) est également une bonne nouvelle. Ce taureau, positif à l'IBR, n'est plus importable en France. Shottle se maintient en tête des classements américain et canadien. Laitier (1 026) et atteignant la note record de 4,1 en morphologie, ce taureau est aussi très positif sur les fonctionnels calculés par Interbull : 2,4 en cellules, 1,1 en fertilité et 3 en longévité. Cependant, son index américain reste à - 1,5 pour la fertilité.

Ses fils n'entreront au classement Interbull que dans trois mois, les index manquant encore de précision sur la morphologie. Mais ils font leur entrée aux États-Unis. À 1 985 points de TPI, Magnetism (petit-fils de Marshall) offre un profil complet avec du lait (1 315), de la morphologie (2,87), une bonne résistance aux mammites (2,67) mais une fertilité négative à - 0,8. January (Début) lui ressemble, avec davantage de lait et une morphologie un peu moins flatteuse. Un autre fils de Shottle, Gardetto, intéresse beaucoup les centres français. Un petit mot aussi sur Bolton (Hershell sur Convincer), toujours dans le catalogue de Bovec, qui confirme ses index alors qu'il compte 3 000 filles. Il a pris la troisième place du classement canadien.

PASCALE LE CANN