Marché des bovins viande Les exportations de broutards vont fortement baisser ces six prochains mois
L’offre relativement faible de broutards de moins d’un an fait monter les cours. Mais le manque d’animaux commercialisables engendrera une « baisse marquée » des exportations pour les deux prochains trimestres 2018.
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[Vidéo] La conjoncture viande bovine, par Germain Milet, chef de projet à l’Institut de l’élevage
Germain milet conjoncture tendances juin 2018 from Institut de l'Elevage on Vimeo.
« L’offre d’animaux de six à douze mois est relativement faible » en cette fin de premier semestre 2018, explique Germain Milet, chef de projet conjoncture économique viande bovine à l’Institut de l’élevage, dans une note de conjoncture publiée le 18 juin.
Les naissances de races allaitantes ont diminué de 10 % au second semestre 2017. « La baisse s’est poursuivie début 2018 », poursuit-il. « Mais on observe un rebond de 5 % des naissances en avril 2018 par rapport à avril 2017 ». Un changement de tendance déjà observé en mars dernier.
« Depuis mars 2018, on voit clairement un rattrapage des naissances qui n’avaient pas pu se faire en 2017 pour raisons sanitaires. » Cette hausse significative devrait se poursuivre en mai et juin. Et pour cause : « Il y a encore un important stock de femelles en âge de procréer qui n’ont pas encore vêlé. »
Conséquence positive de cette tendance : les cours des broutards « sont très élevés actuellement ». Et ils devraient le rester pour les prochains mois : « Il faudra attendre encore plusieurs mois avant que le stock de jeunes bovins soit commercialisable en France ou à l’export. » En attendant, « on s’attend à une baisse marquée des exportations de broutards pour les deux prochains trimestres 2018. »
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