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lettre ouverte des producteurs guilloteau Eurial exprime sa « très grande surprise »

Le Pavé d’Affinois, le fromage phare de la fromagerie Guilloteau. Cédric Faimali

Le jour de la publication de la lettre ouverte, Eurial a proposé le prolongement de sa relation contractuelle avec les « Guilloteau » jusqu’au 30 juin 2018.

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« Nous sommes très surpris et très étonnés de la lettre ouverte de l’OP Guilloteau et de la Coopérative laitière de la Vallée de l’Ange à l’encontre d’Eurial », déclarent Pascal Le Brun, président d’Eurial, branche lait d’Agrial, et Philippe Allanic, responsable de la collecte. La lettre ouverte a été publiée mardi 23 janvier sur le site de L’Éleveur laitier.

Eurial-Agrial a fait l’acquisition de la fromagerie Guilloteau en juin 2016. Les producteurs, qui négocient le renouvellement de leur contrat, dénoncent aujourd’hui son refus de tenir compte de leurs coûts de production pour calculer leur prix de base. Ils les estiment supérieurs de 40 €/1 000 litres à ceux de leurs collègues de l’Ouest. Ils dénoncent également la menace d’Eurial-Agrial d’arrêter la collecte le 1er février « faute de contrat signé aux conditions d’Agrial ».

« Volonté de dialoguer »

Faux, archifaux, répondent Pascal Le Brun et Philippe Allanic. « Mardi 23 janvier, en début d’après-midi, à l’issue d’un conseil d’administration de la coopérative qui s’était déroulé la veille, nous leur avons fait part de notre volonté de prolonger notre relation existante jusqu’au 30 juin 2018. Elle traduit notre volonté de dialoguer. » Pour Eurial, cela a trois avantages : se donner le temps de lever un certain nombre d’incompréhensions, des échéances contractuelles identiques pour l’OP Guilloteau et la Coopérative de la Vallée de l’Ange, et surtout d’attendre la traduction des États généraux de l’alimentation dans la loi et dans le plan filière du Cniel. L’un des enjeux est la définition d’indicateurs en relation avec le mix-produit des entreprises, mais aussi avec les coûts de production des exploitations laitières. « Nous entendons le souhait de l’OP Guilloteau et de la Coopérative de la Vallée de l’Ange d’une prise en compte des coûts qui reflète des conditions de production plus difficiles. Nous leur apportons ces réponses. Tout d’abord, de la Vienne à l’Alsace, nous vivons déjà cette diversité des territoires et des coûts de production. Cela n’empêche pas de garder une équité de traitement entre les producteurs. Nous devons également à nos adhérents de mener une politique laitière homogène. Enfin, nous nous sommes engagés le 23 janvier à trouver une différenciation de leur lait sur leur territoire. »

Depuis janvier 2016, Eurial calcule le prix de base à partir de son mix-produit. Il est traduit en prix Bretagne-Pays de la Loire et décliné dans les régions en fonction des grilles interprofessionnelles. Il s’applique aux adhérents Eurial mais aussi aux livreurs de la filiale Eurial Ultrafrais. Les Guilloteau refusent de rentrer dans ce dispositif.

Claire Hue

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