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COLOSTRUM : UNE RÉSERVE À PORTÉE DE MAIN

1. Le ColoQuick se compose d'une petite trémie en Inox de 4,5 litres, sorte d'entonnoir sous lequel on fixe le sachet de congélation de 4 litres inséré dans sa mallette plastique. Un bac en Inox de 85 litres est prévu pour décongeler et réchauffer le colostrum au bain-marie et une sonde (ou une tétine) pour drencher les veaux.© RAPHAEL HELLE

LE COLOQUICK EST UN ÉQUIPEMENT PRATIQUE UTILISÉ DEPUIS PLUS D'UN AN PAR LES ASSOCIÉS DU GAEC GIRARD-CLERC POUR AVOIR EN PERMANENCE UN STOCK DE COLOSTRUM DE QUALITÉ.

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LA RÈGLE D'OR POUR SÉCURISER L'IMMUNITÉ DU VEAU EST BIEN CONNUE : lui faire boire 2 litres de colostrum dans les deux heures qui suivent la mise bas et, au total, 4 litres au cours de ses douze premières heures de vie. Mais pour des questions d'organisation, la pratique qui consiste à drencher immédiatement 4 litres en une seule buvée, puis à laisser le veau à la diète pendant 12 à 24 heures est déjà largement répandue. C'est en tout cas l'option retenue à Bay (Haute-Saône) par Jean-Baptiste Girard : « J'administre systématiquement 4 litres de colostrum à la sonde dès la naissance. La vitesse à laquelle les veaux digèrent ce premier repas est étonnante. Douze heures après, certains acceptent déjà une nouvelle buvée de 2 litres. »

« UN INVESTISSEMENT QUI SIMPLIFIE LE TRAVAIL »

Il y a un an, le Gaec a investi 3 500 € dans un ColoQuick. Il s'agit d'un équipement danois, importé par la SARL Dematec (www.dematec25.fr), basée à Sancey-le-Grand (Doubs). Le ColoQuick est conçu pour stocker le colostrum en sachets de 4 litres, afin que chaque veau reçoive son apport recommandé en temps voulu, quels que soient le jour et l'heure de vêlage. Son coût d'utilisation repose sur l'achat des sachets au prix unitaire de 3 €. Jean-Baptiste a opté pour le modèle standard, mais il existe aussi une version avec la fonction « pasteurisation ». « C'est un investissement productif qui s'inscrit facilement dans notre organisation et participe à la maîtrise de la santé des veaux. »

JÉRÔME PEZON

2. À l'issue de la première traite suivant la mise bas, Jean-Baptiste vérifie systématiquement la qualité du colostrum à l'aide d'un réflectomètre (coût : 150 €). Une précaution indispensable, car selon l'éleveur, sept échantillons sur dix s'avèrent de qualité insuffisante. Ce contrôle peut également se faire avec un colostromètre plongé dans la trémie contenant le colostrum frais, vendu avec le ColoQuick.

© RAPHAEL HELLE

3. Si la teneur en immunoglobulines est satisfaisante, le colostrum est versé dans la trémie.

© RAPHAEL HELLE

4. À sa base, un tuyau muni d'un robinet permet de remplir le sachet de conservation directement, sans risque de contamination.

© RAPHAEL HELLE

5. Comprimé dans sa mallette plastique sur laquelle l'éleveur a indiqué la date et le numéro de la vache, le sachet de colostrum est ensuite rangé dans un congélateur acheté d'occasion. Les éleveurs ont ainsi en permanence une dizaine de sachets à disposition.

© RAPHAEL HELLE

6. Lors de chaque vêlage, un sachet de 4 litres de colostrum est décongelé au bain-marie. Dans ce bac de 85 litres en Inox, la mallette est insérée dans un tourniquet. Le processus de décongélation (vingt minutes) et de maintien à température se fait ainsi en mouvement constant, sans jamais dépasser les 43 °C pour ne pas cuire les immunoglobulines.

© RAPHAEL HELLE

7. Le colostrum est maintenant prêt à être distribué à l'aide d'une sonde orale (ou d'une tétine en caoutchouc). Dès la naissance, Jean-Baptiste drenche 4 litres en une seule buvée. À noter que la sonde dispose d'un bouton à trois positions : arrêt, distribution rapide ou lente.

© RAPHAEL HELLE

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