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Schäffer 8610 T : à l’aise pour tous les travaux

La chargeuse articulée à bras télescopique de 100 ch nous a bluffés par ses capacités de chargement et sa maniabilité. La prise en main est assez rapide. Le poste de conduite est spacieux et les commandes regroupées.

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Force de poussée, position de conduite centrale, visibilité sur l’outil de bas en haut… Tels sont les premiers ressentis après une semaine de test. Nous avons pris les commandes de la chargeuse articulée 8610 T sur une exploitation d’élevage dans le Doubs. Au programme : curage de la stabulation, manipulation de balles rondes et chargement de gravats. Avant de monter à bord, rappelons quelques points techniques de cette chargeuse. Elle est motorisée par un bloc quatre cylindres Deutz de 3,6 l de cylindrée. Il fournit une puissance de 102 ch, et répond encore à l’ancienne norme Tier 4i (3B). Monté en position longitudinale derrière la cabine, il entraîne une transmission hydrostatique à deux gammes : lièvre/tortue. Il est temps de tester cette machine.

L’accès en cabine se fait rapidement, mais réclame néanmoins d’utiliser deux marchepieds. La plateforme est située à 105 cm du sol. Autant dire que nous sommes perchés pour voir l’outil au sol. Nous commençons par « taper » dans le tas de fumier compact. Après plusieurs godets, nous nous rendons compte de la force de poussée. La Schäffer est parfois limitée par l’adhérence du sol, malgré ses 6,5 t. Pour vider dans la benne, nous sommes obligés d’utiliser le bras télescopique. Le pied de la flèche est proche de la cabine et très reculé par rapport au pont avant. Lorsque la flèche est sortie, la hauteur de bennage est de 3,90 m.

Tout se pilote avec le pouce

La prise en main de la chargeuse est rapide et nous maîtrisons facilement le gabarit. L’articulation au centre rend la conduite plus aisée. Là où l’avant passe, l’arrière suit. La visibilité arrière est renforcée par des rétroviseurs bien dimensionnés. Le pied droit gère l’accélérateur et le gauche, la pédale d’approche et de frein. Pour le reste, la chargeuse se gère intégralement au joystick monté en bout d’accoudoir. Le pouce pilote toutes les commandes de la flèche ainsi que l’inversion du sens de marche. Elles se différencient par leur couleur et leur forme.

Nous décrochons le grappin pour accrocher la pince à balles rondes fournie par Calvet. Cette action est un jeu d’enfant. Avant de descendre, il suffit de supprimer la pression dans le circuit de la troisième fonction. Le déverrouillage de l’outil est électrohydraulique. La flèche télescopique atteint une hauteur de levage de 5 m au niveau des fourches à palette. La pince a la capacité de prendre deux balles rondes, nous permettant de stocker cinq balles de haut. Le pare-brise panoramique nous offre une bonne visibilité sur toute la course de la flèche. Tout à coup, la réserve s’allume. C’est le moment d’aller faire le plein et de tester la chargeuse sur route. La gamme lièvre/tortue se gère à l’index, derrière le joystick. La chargeuse roule à 20 km/h. À cette vitesse, ça secoue un peu. Il faut l’avouer, elle est plus à l’aise autour d’un bâtiment que sur la route, et nous aussi.

Stabilité au rendez-vous

Le frein de parking est original avec une manette quart de tour, mais bien pratique. Le réservoir de GNR, comme de l’huile, est intégré dans le pare-chocs arrière de 10 mm d’épaisseur. De retour au bâtiment d’élevage, nous profitons de notre benne TP Joskin pour charger des gravats avec un godet 4 en 1. Le chargement dans un tas est une très bonne manière de se rendre compte de la force d’arrachement. Le vérin est logé et protégé dans la flèche, et cave le tablier via une cinématique en Z, comme une chargeuse de carrière.

La « T » est stable, même en vidant un godet dans la benne sur un sol accidenté. Le châssis est articulé sur l’essieu arrière. Ces trois chantiers nous ont permis de nous rendre compte de la capacité de cette machine articulée. La hauteur de levage limitée à 5 m ne nous a pas permis d’atteindre six balles de haut. Au fumier, le rendement de chargement est intéressant, et la maniabilité est digne d’un valet de ferme.

Henri Etignard

Retrouvez le reportage vidéo sur leleveurlaitier.fr

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