UN AN AU VOLANT DU MANITOU MLT 840
SUR CE CHARGEUR HAUT DE GAMME DE LA MARQUE, L'AUTOMATISME DE LA BOÎTE POWERSHIFT ET LE CONFORT DE LA CABINE ONT IMPRESSIONNÉ LES ÉLEVEURS
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LE GAEC DES MOULINS DE KEROLLET, À ARZAL (MORBIHAN), utilise depuis plus d'un an le dernier-né des chargeurs télescopiques Manitou, le MLT 840. Les éleveurs ont d'ailleurs participé aux dernières mises au point de cette nouveauté, commercialisée depuis le mois de septembre 2012.
Le MLT 840 termine la gamme des chargeurs télescopiques Manitou destinés aux exploitations d'élevage. On y trouve le compact 625, très à l'aise dans les bâtiments, puis deux chargeurs plus polyvalents, le 634 et le 735. Le MLT 840 s'inscrit dans le segment au-dessus en affichant plus de capacité, de productivité et de confort. Manitou a choisi un moteur John Deere 4 cylindres de 4,5 l, disponible en 115 et 135 ch. Il est équipé d'une vanne EGR associée à un filtre à particules. Les éleveurs ont découvert aussi une nouvelle transmission à convertisseur de couple et boîte powershift, dotée de cinq rapports avant et trois arrière. Son originalité est d'offrir un mode de conduite automatique où le passage des rapports s'adapte au couple et à la vitesse demandée.
La cabine est une autre innovation, avec un volume bien supérieur à celles des Manitou précédents. Le MLT 840 est proposé en trois versions : Classic, Premium et Élite. C'est cette dernière qu'utilise le Gaec des Moulins de Kerollet. Elle possède entre autres options : un siège pneumatique basse fréquence, la suspension de flèche, le réalignement automatique des roues et le système de décompression hydraulique des accessoires. « Nous avons eu précédemment plusieurs MLT 735 sur l'exploitation. Avec l'installation récente d'une unité de méthanisation, nous étions demandeurs d'un chargeur plus performant avec davantage de confort, même si Manitou n'est pas mal placé sur ce critère », explique Bruno Calle, l'un des trois associés.
1 100 HEURES DE TRAVAIL EN 365 JOURS
En un an, les éleveurs ont effectué 1 100 heures avec leur MLT 840. Son travail quotidien est d'alimenter 350 bovins et de charger le méthaniseur de 15 à 20 t de substrats. Il sert aussi à toutes les manutentions de la paille. « L'élément le plus positif de cet équipement est sans nul doute sa boîte de vitesses automatique. Je suis habitué à conduire un tracteur avec transmission à variation continue. Le MLT 840 s'en rapproche grâce à son automatisme aux rapports bien étagés qui s'enclenchent en souplesse. Cela offre un confort de conduite sans égal par rapport à une boîte powershift classique. Chez nous, le mode automatique est enclenché quasiment en permanence », assure Ludovic Jarligant, qui a le plus utilisé le chargeur.
La boîte de vitesses possède aussi un mode manuel où le chauffeur engage les rapports grâce aux boutons placés sur le joystick. Même en mode « auto », il est possible de descendre un rapport manuellement avant que l'automatisme ne le fasse. « C'est intéressant en traction de remorque sur route vallonnée pour redonner du punch au moteur. » Toujours en mode « auto », le chauffeur peut sélectionner sur un curseur un rapport maximal qui ne sera jamais dépassé. « Sur le tas d'ensilage, par exemple, je le bloque sur 2 ou 3. » Une autre mollette permet de passer du mode « route » au mode « manutention ». Dans cette dernière configuration, l'outil ne dépassera pas le quatrième rapport et la fonction inching (ou pédale d'approche) est accessible sur le début de la pédale de frein. À l'origine, cette fonction avait été développée pour les engins de TP. Elle permet de favoriser le rendement hydraulique lors des approches lentes. « C'est particulièrement intéressant avec le godet mélangeur où il faut avancer lentement, sans à-coups, tout en conservant de la puissance pour l'hydraulique », précise Ludovic. Globalement, les éleveurs ont apprécié la capacité plus importante du 840 par rapport au 735 : 15 ch de plus sur le moteur et une pompe hydraulique d'un débit de 180 l/min au lieu de 150 l. « On y gagne en rapidité de mouvements de la flèche et dans les mouvements simultanés. On a le sentiment d'être dans la gamme au-dessus avec plus de puissance et de poids. Par rapport au 735, j'ai moins le “pied dedans”, je travaille dans la plage de 1 400-1 500 tr/min. On n'a pas fait de mesures précises, mais j'ai l'impression de ne pas consommer plus avec le 840 qu'avec le 735, un peu gourmand », explique Ludovic La cabine est le deuxième élément de séduction du MLT 840 qui n'a pas échappé aux utilisateurs. L'espace gagné est évident dès le premier coup d'oeil avec, notamment, beaucoup de profondeur derrière le siège. La large portière, et sa vitre électrique assez lourde, est judicieusement assistée d'un vérin. Le tableau de bord est sobre avec consoles et commandes regroupées à droite. On retrouve le joystick JSM de Manitou dont l'ergonomie a fait ses preuves. Nouveauté ici, le JSM est solidaire de l'accoudoir pour suivre les mouvements du siège. Un détail qui a plu. « Avec l'option siège pneumatique, on s'approche du confort d'une cabine de tracteur. C'est très appréciable après une journée à la paille. Si il y a deux options à ne pas négliger sur un télescopique, c'est bien le siège et la suspension de flèche. Le premier pour le vieillissement du chauffeur, le second pour celui de la machine. »
MANQUE DE VISIBILITÉ DU CÔTÉ DROIT
Côté visibilité, le jugement est plus mitigé. « Le capot droit est plus haut et moins plongeant que sur un 735, on perd donc en visibilité sur le côté droit. Mais le pare-brise panoramique dégage bien la vue sur l'avant et en hauteur. Avec des pneumatiques 460/70R24, c'est quand même un gabarit imposant auquel il faut s'habituer. Attention aux stagiaires ! Par contre, je n'ai pas l'impression d'avoir perdu en rayon de braquage par rapport au 735. » Lorsque la limite de charge est atteinte, le conducteur garde la possibilité de vider son godet et de rentrer la flèche en appuyant sur un bouton. « Bien pratique quand on charge du fumier. » Appréciable aussi le frein de parc qui s'active dès que l'inverseur est au point mort.
DOMINIQUE GRÉMY
La cabine et les commandes La cabine est spacieuse et confortable avec le JSM (le « joystick » de Manitou) solidaire de l'accoudoir. Sous ce dernier, les potentiomètres qui commandent l'automatisme de la boîte powershift. © HENRI ÉTIGNARD/GFA
Accessibilité Une porte monobloc avec vitre électrique pour une bonne accessibilité. Le remplissage des réservoirs de carburant et d'huile hydraulique s'effectue par une trappe fermée à clef, qui se trouve à droite de la porte de la cabine.
Entretien L'accessibilité au moteur est excellente. Tous les filtres sont positionnés au même endroit et la grille amovible devant le ventilateur est facilement nettoyable.
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