SOUFFLEZ, C'EST PAILLÉ !

Inauguré le 2 octobre, le bâtiment lait d'Arvalis-Institut du végétal, à La Chapelle-Saint-Sauveur (Loire-Atlantique), a bien sûr pour objet la recherche. Mais l'organisation du travail, le bien-être et le respect de l'environnement ont aussi orienté sa conception. D'où le choix d'équipements innovants, à l'image du système de paillage centralisé par soufflerie (courant dans les poulaillers). Ici, la pailleuse (comme le tracteur) n'entre plus dans le bâtiment. Elle reste à poste fixe, à l'extérieur, actionnée par un moteur électrique. La paille, prébroyée à la récolte, y est démêlée, éjectée par soufflerie et dirigée, toujours sous pression, vers une chambre de répartition. Celle-ci l'oriente vers l'un des sept tuyaux souples qui, suspendus à des rails, desservent le logement des vaches, des génisses, les cases de vêlage et la nursery.

SERPENTINS AU PLAFOND

Depuis la zone où il se trouve, le vacher active, par télécommande, le tuyau se trouvant à sa portée et se saisit de la tête d'éjection, plaquant le flux de paille vers les logettes : pas de poussière ni de brins accrochés à la charpente, peu de bruit. En 15 minutes pour 60 vaches, le travail est fini. Pour Pierre-Vincent Protin, ingénieur chargé du projet de stabulation, il s'agit en plus d'une solution économique : « L'investissement représente 45 000 €, soit moins qu'une chaîne classique “pailleuse + tracteur”, même si ce dernier est d'occasion. Et en régime de croisière, nos enregistrements montreront un coût de fonctionnement inférieur. »

GWENAËL DEMONT