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Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha

Le manque d'eau cet été a pénalisé le rendement en maïs fourrage en Ille-et-Vilaine.

Les ensilages de maïs ont débuté depuis la mi-août. Les températures élevées ont accéléré la maturité des plantes. Côté rendement, les résultats sont très hétérogènes. Exemple en Ille-et-Vilaine.

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Malgré le ciel chargé de nuages annonciateurs de pluie, c’est dans la poussière que se déroulent les ensilages 2025 pour le Gaec Heurtin. Dans cette exploitation laitière de Domloup (Ille-et-Vilaine), comme dans beaucoup de l’ouest, les ensilages se sont déroulés dès la fin août. « Nous avons ensilé le mercredi 27 », indique Mickaël Heurtin, l’un des deux associés..

« L’idéal aurait été d’ensiler une semaine plus tôt, car avec les fortes températures, le taux de matière sèche a pris 8 points en deux semaines. On a ensilé du maïs à 38% de MS, ce qui est un peu élevé. Mais entre la réservation de l’ensileuse et le planning d’entraide, ce n’était pas possible de changer la date. »

Le taux de matière sèche a pris 8 points en deux semaines.

Pour réaliser leurs ensilages, Éric et Mickaël Heurtin ont fait appel à l’ETA Saffray, de Corps-Nuds (35), qui a assuré une prestation avec chauffeurs pour l’ensileuse Claas Jaguar 960 et le tracteur qui assure le tassage des silos. Le transport du champ vers les silos est assuré par trois tracteurs équipés des bennes de la Cuma. Le chantier se déroule grâce à l'entraide, avec trois autres agriculteurs. Il aura fallu une journée et demi pour ensiler et confectionner les silos.

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Du maïs acheté pour compenser les petits rendements

Pour nourrir leurs 115 vaches et la suite, Éric et Mickaël Heurtin ont ensilé 36 ha, dans des silos répartis sur les 2 sites de l’exploitation, l’un pour les taries et les génisses, l’autre pour les laitières.

Des silos que les deux associés auraient aimé voir plus remplis. « Les rendements sont décevants, reconnaît Mickaël Heurtin. Nous avons manqué d’eau. Il y en a eu un peu en juillet, autour des 35 mm, mais pas suffisamment. On voit nettement la différence de profondeur de sol. En bas des buttes, le maïs est plus vert et plus dense que celui en haut. »

Un rendement à 9 t MS/ha 

L’éleveur estime le rendement moyen autour des 9 tonnes de matière sèche par hectare. En moyenne, on est plutôt autour des 13 tonnes et les bonnes années, comme en 2024, ça peut monter à 15/16 tonnes ».

Pour compléter les stocks de report, 4 hectares de maïs sur pied ont été achetés chez des voisins. « Heureusement qu’on a des stocks de report de 2024, qui vont nous faire jusqu’à la Toussaint », explique l’éleveur. Pour étoffer les ressources fourragères, les deux associés pensent semer des méteils. Au niveau qualité, les premières impressions sont un peu meilleures. « Il y a pas mal de grains », apprécie Mickaël Heurtin.

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