« Adopter une démarche proactive pour recruter »
Parce que l’éleveur employeur n’est pas forcément expert en la matière, Valérie Heyser, chargée de mission emploi formation à l’Anefa d’Ille-et-Vilaine, donne les ficelles d’un recrutement visible et efficace.
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« Dans le cadre de notre mission au sein de l’Anefa, nous accompagnons les agriculteurs dans leur recherche de salariés, notamment en les aidant à rédiger leur annonce d’offre d’emploi, qui sera diffusée sur notre plateforme. Pour les primo employeurs, nous organisons un rendez-vous sur l’exploitation afin d’aborder toutes les questions que l’éleveur peut se poser et d’en profiter pour faire un tour de l’élevage. Il est essentiel que tous les collaborateurs de l’exploitation, en particulier ceux qui travailleront quotidiennement avec le futur salarié, soient présents. C’est l’occasion de clarifier les missions de chacun et de définir précisément le poste à pourvoir. Une équipe doit être polyvalente et surtout complémentaire. J’explique ensuite les différentes étapes du recrutement et donne les informations nécessaires : rédaction de l’annonce, type de contrat, préparation de l’entretien, intégration du salarié…
Premier conseil : savoir se démarquer. Les offres en élevage laitier sont toutes très semblables en ce qui concerne les tâches proposées (traite, soins aux animaux, alimentation…). Il est donc essentiel de s’interroger : qu’ai-je de plus à offrir ? Qu’est-ce qui me différencie, sur le plan technique (rénovation de la salle de traite, robot…), les horaires ?
En matière d’organisation du travail, de nombreuses possibilités existent : 35 heures sur quatre ou cinq jours, temps partagé avec un autre employeur… J’invite l’employeur à réfléchir aux marges de manœuvre : qu’est-ce qui est négociable ou pas en matière d’horaires, effectuer une traite sur deux, par exemple. Il existe une tendance à réduire l’amplitude horaire avec une pause déjeuner moins longue.
Souvent, les futurs employeurs n’ont pas conscience du fait que le recrutement nécessite de prévoir du temps et d’être proactif. La demande d’embauche survient fréquemment lorsque l’éleveur est débordé. À l’Anefa, grâce à la bourse d’emploi, nous assurons la mise en relation entre le futur employeur et les candidats.
Aujourd’hui, compte tenu de la tension sur le marché de l’emploi, les rôles se sont inversés. C’est souvent à l’employeur de contacter les candidats potentiels et de vérifier sa demande (zone géographique d’emploi). Une attention particulière doit être portée à l’accueil lors de l’entretien. Je conseille de préparer ses questions en élaborant une check-list des points à aborder. Pour garantir un équilibre dans l’échange, l’un des collaborateurs de l’exploitation peut mener l’entretien et un autre faire la visite l’élevage.
La recherche d’un salarié nécessite aussi d’activer tous ses contacts (anciens stagiaires…) et les réseaux sociaux (Facebook, Instagram…).
Dans tous les cas, il est important pour l’image de l’entreprise de toujours apporter une réponse au candidat. »
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