SALON DE L’AGRICULTURE La Thiérache sera bien représentée au TIEA
Le lycée agricole de Thiérache viendra à Paris avec une équipe de jeunes élèves très motivés pour participer au Trophée international des établissements agricoles (TIEA) qui se tiendra dans le cadre du Salon de l’agriculture début mars. L’éleveur laitier est partenaire.
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L’Établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA) de Thiérache, à Fontaine-lès-Vervins, dans le nord de l’Aisne, est un fidèle parmi les fidèles du TIEA. Chaque année, ce trophée met en valeur, pendant le Salon de l’agriculture, les élèves de l’enseignement agricole et les équipes pédagogiques. Les années précédentes, une seule classe, souvent des BTS, s’investissait dans la compétition. Pour cette édition, les candidatures étaient ouvertes aux 280 élèves de l’établissement, plus d’une trentaine se sont montrés intéressés. Chacun d’eux a pu exprimer ses motivations devant les enseignants et les directeurs pour aboutir à une présélection de onze prétendants. Ces derniers ont ensuite planché sur un des thèmes de ce TIEA, celui de l’article de presse à rédiger : « l’autonomie alimentaire en élevage ». Finalement, ce sont six jeunes, particulièrement motivés mais dispersés dans différents niveaux de formation qui ont décroché leur ticket pour Paris : deux secondes professionnelles, une seconde générale technologique, une première bac pro agroéquipement, une terminale bac pro CGEA, et un BTS PA 1re année. « Certes, c’est une difficulté supplémentaire pour organiser le fonctionnement de l’équipe, mais cela crée une belle émulation au sein de l’établissement, beaucoup plus d’élèves s’intéressent à ce que nous préparons », explique Noémie Courtin, professeure de zootechnie qui encadre cette belle équipe. Car l’enthousiasme est là. « C’est une expérience qui ne se reproduira pas. Il faut la vivre. »« Pouvoir aller au SIA, s’ouvrir aux citadins, côtoyer des professionnels c’est unique. »« C’est un rêve d’amener une vache à Paris. » Alors la contrainte de se retrouver tous les mardis soir après les cours et tous les mercredis après-midi ne compte plus. Parmi ces six-là, une majorité envisage la possibilité de s’installer plus tard. Répondre aux questions, parfois naïves, des citadins sur l’élevage, voir affronter un certain agribashing ne les effraie pas. « Il faudra expliquer et rassurer avec des mots simples. »
La rédaction de l’article de presse est bouclée. « Le thème de l’autonomie alimentaire était inspirant. C’est actuellement une préoccupation majeure des éleveurs. D’ailleurs nous en avons fait témoigner un. » Début janvier, ils s’entraînent pour l’épreuve de manipulation d’un bovin. La vache choisie est une rouge flamande parmi les quatre que compte le troupeau de 55 laitières. « Cette race, assez rustique, moins exigeante qu’une prim’holstein, répond bien à la valorisation du pâturage et à la recherche d’autonomie. Ici elle est sur ses terres. Et puis elle est docile. »
Mais l’épreuve la plus redoutée reste la présentation sur le grand ring. Réussir en cinq minutes, une prestation dynamique, originale, sans oublier les thématiques obligatoires, dont une partie en anglais… Qui ne stresserait pas un peu ? Mais la confiance est là, ils vont s’entraîner jusqu’au bout, chacun prendra la parole et l’objectif est bien de faire un podium. À les entendre, et malgré leur jeunesse, je parierai bien sur eux. Rendez-vous dimanche 5 mars.
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