À cinq mois du National, au prochain Sommet de l'élevage, les compétiteurs montbéliards ont pu se jauger.
LE NATIONAL DE LA RACE, EN OCTOBRE PROCHAIN AU SOMMET DE L'ÉLEVAGE, promet de rester dans les mémoires. On l'a vu au Montbéliard Prestige, il y a dans chaque département de sérieuses candidates au podium. Comme à Besançon (Doubs), les amateurs de laitières équilibrées devraient s'y régaler et continuer de se persuader qu'ils suivent la bonne voie. Témoins, ces nombreuses Raï, Ralban ou Santon JB vues dans les sections espoirs et jeunes. Fabriquées sur des supports plus laitiers avec de bonnes mamelles comme les Micmac, Masolino, Nikos, elles offrent tous les gages de solidité et de longévité, et prouvent qu'une vache peut donner beaucoup de lait tout en gardant de la musculature.
J.-M. VOCORET
Prime à la longévité
Logiques avec leur ligne directrice tout au long du classement des adultes, Fabien Carteron et Laurent Droz-Grey, venus de Haute-Saône et du Jura, ont retenu Uvéa dans une finale de haute volée. Il y avait notamment face à elle, une Vercel/Lécuyer impressionnante dans ses mensurations et son type : Bougie, de l'EARL Paquier (Ain). Le modèle de puissance d'Uvéa, sa jeunesse malgré trois lactations en plus et un pis à peine moins volumineux ont fait la différence. Appréciez la solidité du dessus de cette vache de dix ans. Il faudra encore compter avec elle au prochain National et sûrement l'une de ses filles fabriquée avec Ralban... ça promet.
Un modèle d'espoir
Dans une finale 100 % haut-saônoise, le Gaec Vivieroche qui alignait deux espoirs décroche la palme avec Facilevr. Elle a la taille qu'il faut, de la profondeur mais aussi beaucoup de largeur de poitrine, une épaule garnie, une ligne de dos bien rectiligne terminée par un excellent bassin. Elle a aussi pour elle une attache avant longue, un bloc arrière irréprochable et des trayons de taille idéale... Bref, un modèle d'espoir.
La championne du Sia, évidemment
L'absence de volume, un équilibre avant-arrière extrême visuellement accentué par des trayons avant un peu plus longs, un bloc arrière remarquable et d'excellents trayons, la mamelle jeune de Paris récidive dans une finale à cinq 100 % doubistes.
Autant de classe qu'à Épinal
La championne jeune d'Eurogénétique 2013 n'est pas passée inaperçue sur le ring du Montbéliard Prestige. Cet animal, on l'a déjà dit, est un modèle du type équilibré aujourd'hui recherché par tout producteur de lait... et pas seulement montbéliard. Gage de rusticité, son avant-main bien éclatée. Gages de solidité : sa ligne de dos tendue avec juste ce qu'il faut de musculature, ses membres sains lui donnant une démarche très assurée. Son pis n'est évidemment pas en reste : appréciez son absence de volume et ses excellents trayons.
Plus qu'un feu de paille
On devrait revoir Flambée sur les rings dans les finales de meilleures mamelles. Si les trayons ont fait la différence sur ses challengers, Flambée montre surtout très peu de volume, une attache avant coulée sous le corps, et un bloc arrière sans faille. L'attache est haute et large, et le support bien marqué.
JEAN-MICHEL VOCORET
La récidiviste
Dernière ligne droite 100 % doubiste pour les mamelles adultes à l'instar des jeunes. Comme l'an dernier, Bolivie l'emporte mais pour un détail en plus : sa qualité de trayons. Elle a toujours pour elle un bon équilibre, couplé à une attache arrière haute et très large, avec un support marqué.
Le Doubs reprend la main
Troisième de l'édition 2012 du challenge régional derrière Rhône-Alpes et le Jura, le team du Doubs a particulièrement soigné sa sélection parmi les quelque 80 Doubistes engagées. Résultat : un lot parfaitement homogène avec notamment cinq blocs arrière à l'identique qui ont séduit les juges. Le lot du Jura sélectionné parmi 25 Jurassiennes finit encore second. Les Rhônalpines, plus lourdes mais moins homogènes, terminent troisièmes.