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Concours d'animaux de boucherie A Lezay - Un concours perturbé par la FCO

GPH vache parthenaise, Gaec le Chatelet (Les Groseillers 79220) (à droite), achetée par Jacques-Henri Thomas (Créteil) (au centre) ainsi que Bernard Proust – responsable du concours (à gauche) pour la remise du prix de la boucherie. (©Acti-Ouest)

Pour cette 15e édition, le comité organisateur du concours de Lezay (Festiv'Agri) n’a pas été gâté par la FCO.

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Si la présentation est sensiblement au même niveau que l’an passé, les 196 animaux présentés ont dû être répartis sur deux lieux de rassemblement pour faire face à la réglementation induite par l’évolution du zonage FCO. En effet, les 53 bovins de la zone indemne ne pouvaient pas venir sur le foirail de Lezay et ont pu bénéficier de l’accueil de Cholet le lundi 29 février. « Un concours coupé en deux, ce n’est pas facile à gérer » annonçait Bernard Proust, responsable de cette manifestation. Le passage en zone réglementée le vendredi précédent n’a pas laissé le temps de tout regrouper à Lezay « tout était prêt pour Cholet ».

C’est dans ce cadre un peu particulier que la race parthenaise a été mise à l’honneur après  une très belle prestance sur le Salon de l’agriculture. 41 très beaux modèles venus principalement de « la Gâtine » ont été présentés aux très nombreux visiteurs qui ont pu admirer également les principales races présentes sur la région (Limousine, Blonde d’Aquitaine et Charolaise).

Une prépaRation de longue haleine

La préparation de ces animaux de concours est le fruit d’un savoir-faire reconnu sur toute la région, mais elle nécessite de gros frais, car c’est un travail de longue haleine. Dans les Parthenaises, la période de finition peut durer de 8 à 10 mois avec une alimentation riche et équilibrée. Ces frais doivent pouvoir se retrouver dans le prix de vente argumente un éleveur un peu agacé du prix qu’on lui propose. « Je ne viens pas sur un concours pour vendre mes animaux au cours du marché traditionnel ».

Avec une vente coupée en deux (Cholet et Lezay), les acheteurs ne se sont pas tous déplacés notamment à Cholet où la vente fut partielle.

A Lezay, les bouchers ou acheteurs des grandes sociétés d’abattage travaillant aux services de leurs clients, des GMS, mais également de la boucherie traditionnelle ont fait le déplacement et parfois de très loin (Créteil, Montpellier…). Les gros opérateurs fidèles sont présents et ont assuré le gros des achats : SVA pour Intermarché, société Bigard Castres pour les bouchers de la Côte d’Azur… mais cette année, leurs carnets de commandes étaient nettement moins garnis que l’an passé. Selon un acheteur de ces grands groupes « il n’est pas facile de motiver les chefs bouchers ou les responsables de magasin d’investir dans un animal de concours, au regard de l’érosion de leur vente dans les rayons traditionnels ». Les bouchers et les grandes enseignes veulent retrouver de la marge de travail y compris sur ces animaux haut de gamme avec une limite de valorisation située autour de 7,50 € au-delà de laquelle il ne gagne plus (mis à part pour quelques situations particulières).

Des tarifs en retrait pour une présentation très convenable  

Si la présentation de Parthenaises et de Limousines est encore une fois très convaincante, l’offre en Blondes d’Aquitaine et Charolaises était un peu en retrait même si quelques très bons spécimens étaient encore présents. Après une vente partielle le lundi, l’ambiance du jeudi était assez lourde au début des ventes avec des acheteurs qui ne se pressent pas. Ils savent que c’est le premier concours d’une grande série  de 17 pour Pâques. Mis à part les animaux primés pour une demande locale qui ont été assez rapidement commercialisés, la vente s’est déroulée dans la longueur. L’impression générale était assez morose avec des tarifs qui n’offrent que très peu de plus-value par rapport au marché traditionnel dans les animaux non classés. Les tarifs des championnes sont restés au niveau de l’an passé. Les engraisseurs et les négociants ne sont pas entièrement satisfaits avec un taux de vente autour de 83 % (90 % l’an passé). Les prix pratiqués pour les animaux primés restent néanmoins à un niveau très convenable (entre 5,50 € et 7,50 €). Dans les animaux qui n’ont pas été accordés dans la première heure de transaction, les tarifs se sont rapprochés de ceux pratiqués sur le marché conventionnel. Quant aux championnes, elles se sont assez bien tenues avec quelques championnes entre 8 € et 9 €.

Deux championnes pour Jacques Henri Thomas (Boucher à Créteil)

Si comme chaque année, le groupement Intermarché SVA Jean Rozé est resté très présent, il a comme beaucoup de ses concurrents réduit l’ampleur de ses achats avec 48 commandes. Cette édition 2016 doit être portée au crédit de Jacques Henri Thomas boucher renommé sur Créteil et extrêmement bien connu sur de nombreux concours où il participe en tant que jury. Il a acheté les deux championnes parthenaises de ce concours appartenant respectivement  pour la génisse à M. David Robuchon (Pouillé 86 800) au prix de 8,50 € et au Gaec le Chatelet (Les Groseillers 79 220) pour la vache pour le prix de 9,40 €. Il remporte dans le même temps le prix de la boucherie. 

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