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L’APBO et Bel s’accordent sur un prix moyen à 485 €/1 000 l pour 2025

Yoann Lézé et Frédéric Dorilleau (à gauche), respectivement vice-président et président de l’APBO, ont présenté leur accord avec Bel, le 3 décembre, en compagnie d'Anne-Sophie Carrier (DG Bel France) et de Simon Bonnet, directeur des achats de lait du groupe.

Le solide partenariat engagé depuis huit ans entre Bel et l’APBO débouche sur une hausse du prix du lait en 2025, avec un renforcement des primes optionnelles liées à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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C’est devenu un évènement attendu chaque année : le fromager Bel et l’OP (organisation de producteurs) APBO annoncent début décembre leur accord sur le prix du lait pour l’année à venir. Une information bienvenue au moment où démarrent les négociations commerciales avec la distribution sur les prix des produits sous marques commerciales.

Les deux partenaires estiment ainsi que le prix moyen MonBBlait durable à 38/32 s’élèvera à 485 €/1 000 l en conventionnel l’an prochain, en hausse de 29 €/1 000 l par rapport à celui de 2024. L’accord inclut une revalorisation de la main-d’œuvre de 27 €/1 000 l dans le prix de base.

Dans le détail, sur les cinq premiers mois de l’année le prix de base s’établit à 460 €/1 000 l en lait conventionnel. S’y ajoute une prime de 21 €/1 000 l liée au pâturage (au moins 150 jours par an) et à une alimentation sans OGM. Tous les éleveurs perçoivent cette prime.

Une hausse des volumes de 10 Ml

À partir du 1er juin, la laiterie et l’OP souhaitent accélérer l’évolution vers une production laitière à faible impact sur les émissions de gaz à effet de serre et la biodiversité. Les éleveurs pourront choisir entre huit leviers pour avancer dans cette direction. Il s’agit, par exemple, de couvrir les sols, d’abandonner le soja importé et l’huile de palme, d’augmenter l’autonomie protéique (fourrages et concentrés), de préserver et développer les haies, etc. L’utilisation d’un additif alimentaire (Bovaer), expérimentée en 2024, reste encouragée. De même, les aliments réduisant les émissions de méthane, tel le lin, constituent un levier. La mesure des émissions de méthane entérique sera réalisée à travers l’analyse des acides gras du lait. L’ensemble de ces leviers donne accès à une prime pouvant s’élever à 25 €/1 000 l, mais l’impact sur le prix du lait payé est évalué à 12 €/1 000 l.

Sur cette période, de juin à décembre, le prix de base reste à 460 €/1 000 l auquel s’ajoute la prime pâturage et non OGM réduite à 17 €. Le prix moyen prévisionnel s’élève ainsi à 489 €/1 000 l en conventionnel (460 + 12 + 17). Le développement des ventes du fromager, notamment des marques Babybel et La Vache qui rit, permet d’augmenter le volume contractuel de 10 Ml pour arriver à un total de 431 Ml. Les 670 élevages adhérents à l’APBO devraient être en mesure de produire ce lait. De nouvelles adhésions ne sont donc pas envisagées.

Un prix bio à 550 €/1 000 l

Bel affiche également son attachement à la filière bio et le prix est revalorisé à 550 €/1 000 l pour 2025 (+ 25 € par rapport à 2024). En revanche, les difficultés de ce marché ne permettent pas de relancer les conversions.

Le président de l’APBO, Frédéric Dorilleau, a une nouvelle fois souligné la force ce partenariat qui donne de la visibilité aux éleveurs, tant en ce qui concerne le prix que les volumes. Anne-Sophie Carrier, directrice générale de Bel France, se dit confiante dans la prise en compte de cette hausse de prix par les distributeurs. « Les GMS ont des objectifs de décarbonation ambitieux et se montrent sensibles à nos avancées sur ce sujet. »

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