INITIATIVE La Brique rose, marque des éleveurs du Sud-Ouest
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La Brique rose, un joli nom pour du lait de Haute-Garonne commercialisé depuis mi-décembre en Occitanie. Mais derrière cette nouvelle marque, il y a surtout une belle histoire. Celle d’un groupe d’éleveurs motivés pour dynamiser une filière laitière en déprise chronique. « Il y a beaucoup de découragement ici parce que le lait est mal payé et que nous sommes de moins en moins nombreux », raconte Florian Leguay, éleveur en Haute-Garonne et président de l’association La Brique rose.
L’idée de créer une marque locale d’éleveurs est née il y a neuf ans. Il a fallu construire un projet, vaincre les réticences de l’interprofession et d’autres, trouver les relais industriels et commerciaux. « La rencontre avec Jérôme Servières, directeur de YéO frais a été déterminante », poursuit Florian. Cette entreprise transforme 100 Ml de lait en ultrafrais et lait liquide sous MDD mais ne possède pas de collecte en propre. Elle achète le lait à d’autres industriels et ressentait le besoin de sécuriser son approvisionnement.
Apprendre à gérer la collecte
Les deux parties ont trouvé un accord contractuel. YéO Frais achète la totalité du lait des huit exploitations membres de l’association, 3,5Ml, le transforme et le commercialise. Elle fabrique des briques de lait UHT sous la marque La Brique rose en fonction des commandes. L’association des éleveurs organise la collecte, prend en charge la facturation et détient la marque. « Au départ, nous pensions réserver une partie de notre production à La Brique rose et livrer le reste à nos acheteurs historiques. Mais ils ne l’ont pas accepté », se souvient Florian. Avec ses collègues, il n’a pas hésité à faire le grand saut : dénoncer son contrat, acheter un tank à lait et reprendre son autonomie.
Le prix de vente conseillé pour la brique d’un litre de lait UHT demi-écrémé est fixé à 1,20 €. YéO frais paie le lait au prix moyen de FranceAgrimer auquel s’ajoutent 10 € sur la totalité du volume et 40 € sur la partie vendue sous la marque.
Soutenus par la Région, le département et la métropole de Toulouse, la marque a bénéficié d’une belle visibilité lors de son lancement. De plus, l’association a obtenu un financement participatif avec Mimosa et gagné un concours qui lui donne le référencement de la marque dans tous les magasins Carrefour de la région. D’autres enseignes s’intéressent au produit, de même que de petites épiceries ou des magasins de producteurs.
L’objectif est de 500 000 l vendus en 2023, 10 Ml dans cinq ans. L’association espère donc fédérer d’autres éleveurs, en redonnant du sens et des perspectives à la production. Enthousiaste, elle ne s’interdit rien en termes de développement de la gamme.
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