TARINE : UN ZESTE D'ORIGINALITE PAR LA VOIE FEMELLE
Sortie en demi-teinte après celle euphorique de l'an dernier. Sur les cinq nouveaux promus, trois se distinguent un peu par leur originalité génétique.
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PAS SIMPLE, QUELLE QUE SOIT LA RACE, DE JOUER LA VARIABILITE et d'accrocher des hauts niveaux d'Isu. Le schéma tarin en fait la triste expérience cette année. Il y avait, par exemple, dans la série deux jeunes taureaux assez originaux, Avenir, un Souci (lignée Réal), et Aragon, un Idéfix (lignée Idole). À l'arrivée, ils sont trop loin en Isu, respectivement à 69 et 87 points, pour prétendre figurer au catalogue.
BARBA, LE MEILLEUR DE LA GÉNÉRATION 2012
Au final, le millésime 2012 apparaît bien en retrait du feu d'artifice de l'an dernier. Les éleveurs de race tarine se consoleront en apprenant que trois des cinq nouveaux agréés apportent une dose de variabilité. Pas par la voie mâle, mais par la voie femelle. Ainsi Barba, le meilleur de la génération 2012, à 128 points d'Isu né sur une fille de Golf, un taureau très peu utilisé (lignée Idole). Ce n'est pas le cas d'Orty, issu de la souche Docile. Toujours numéro un en morphologie, il a fait de nombreuses inséminations.
Comme Orty, Barba marque en morphologie au niveau des bassins (112), des aplombs (110), dans la mamelle (123) et les trayons (112). Dommage qu'il n'ait pas hérité en plus de ses qualités de corps. On retrouve plutôt là son origine maternelle Golf, avec des vaches de petite taille (90), larges dans leur poitrine (114) mais heureusement un peu plus profondes (95/95). Doté d'un potentiel laitier très limité (78 kg), Barba s'utilisera en priorité sur des supports sûrs en lait, à l'instar des filles d'Oublon.
BAYARD, PREMIER FILS D'OUBLON MAIS PAS TROP LAITIER
Plein frère de Barba, Brette, avec un modeste 118 d'Isu, dispose d'un potentiel lait à peine plus affirmé (253 kg). Ses filles sont un peu dans le même moule, dans un style plus cru (96 en musculature contre 105). Elles manquent de taille (90) et ne montrent pas non plus beaucoup de profondeurs (96/94). Mais elles sont dotées de bons bassins (112) et d'excellents membres (123). Les qualités de mamelle (106) sont, en revanche, moins nettes et les trayons (90) un cran en dessous, péchant en longueur (114). Comme leur père Orty, Barba et Brette améliorent la vitesse de traite (110 et 115).
Le zeste d'originalité de Bayard, à 122 d'Isu, tient aussi à sa souche maternelle. Il est né sur une fille d'Idéfix (souche Idole). Premier fils d'Oublon remis en service, le numéro un racial à 1 150 kg en potentiel, Bayard laisse un peu sur sa faim avec son 433 kg de lait. Et ce d'autant qu'il déprécie encore plus le TP (- 1,3). Comme les Oublon, les filles de Bayard pèchent dans les dimensions et l'inclinaison du bassin (81). Elles manquent également de musculature (84). En revanche, le support Idéfix a permis de corriger le défaut d'aplombs paternel (86). Bayard s'en sort, dans la moyenne (104). Le vrai point fort des Bayard est à chercher dans les mamelles (115) sans volume (81), dotées d'excellents trayons (121), la marque d'Idéfix.
Si Besset (Notaire), à 121 en Isu, figure au catalogue, c'est qu'il dispose d'un fort potentiel laitier (1 028 kg). Mais gare au taux (TP/TB : - 0,9/- 3,2). Sa morphologie n'est pas marquante, pas plus dans les qualités que les défauts, à l'exception des trayons (89) trop longs (112).
MISSION IMPOSSIBLE POUR BISON FACE A VILLARD
Bison, à 120 points d'Isu, aura aussi du mal à séduire. Pas tant qu'il faille lui trouver des supports capables d'encaisser son corps (78), sa musculature (79) ou ses bassins (87), pour jouir de ses atouts indéniables en aplombs (115), mamelle (114) et trayons (119). Mais en tant que fils de Nicotin, il a un challenger de taille : Villard, numéro un du top Isu à 163 points.
JEAN-MICHEL VOCORET
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