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MERLO Les Turbofarmer II désormais dans les fermes

Tous les modèles reçoivent le système de contrôle dynamique de la charge (CDC), assorti, sur la quasi-totalité, d'un écran de contrôle et de capteurs de reconnaissance des outils.

Présentés à Agritechnica 2013, ces télescopiques, issus d'une nouvelle approche industrielle, sont arrivés mi-2014 chez les concessionnaires. Ils gagnent en confort et en économie de carburant.

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POUR CRÉER LES TURBOFARMER II, NOUS NE SOMMES PAS PARTIS DES ANCIENS modèles, mais d'une page blanche », remarque Matteo Benedetto, directeur marketing de Merlo. Dans l'usine du groupe, à Cuneo (Italie), cette nouvelle gamme est en effet désormais fabriquée selon la technique « modulaire ». Autrement dit, les éléments majeurs (châssis, flèches, essieux ou cabine) sont assemblés et testés indépendamment avant de rejoindre la ligne finale de montage. Cette approche a bien sûr un impact sur la productivité et la compétitivité du site. « Mais elle bénéficie aussi au client car elle nous donne plus de flexibilité et de rapidité pour satisfaire des commandes très variées. »

Trois modèles et vingt versions

À partir d'un même châssis sont sortis ainsi trois modèles et vingt versions différentes selon les équipements souhaités. La standardisation de certaines pièces - comme les boîtiers électroniques, tous identiques - devrait aussi simplifier les interventions chez les concessionnaires. La gamme comporte trois modèles dont deux (TF 38.7 et TF 38.10) ont une capacité de charge de 3,8 t et une hauteur de levage de 7 ou 10 mètres. Le TF 42.7 a, quant à lui, une capacité de 4,2 t à 7 m. Par rapport à la génération précédente, ils gagnent en stabilité du fait d'un tablier plus long (+ 16 cm), d'un empattement plus généreux (+ 6 cm) et d'un ancrage de flèche un peu abaissé. Selon les cas, ils reçoivent des moteurs Deutz de 122 ch ou 156 ch, l'un et l'autre aux normes Tier4i, avec filtre à particules pour le second.

Là ou d'autres constructeurs, comme JCB, optent pour des vitesses Powershift, Merlo reste fidèle à la transmission hydrostatique « pour sa souplesse et sa fonction de freinage actif ». De série, le système EPD (Eco Power Drive) fait dialoguer transmission et moteur afin d'optimiser le régime de celui-ci. Cela permettrait une réduction moyenne de 18 % des consommations. Dans chaque gamme de puissances et performances, les TF II peuvent aussi recevoir la transmission MCVTronic à variation continue. Elle permet de passer de 0 à 40 km/h sans interruption pour changer de vitesse. La quasi-totalité des versions (sauf deux) sont dotées d'une hydraulique Load-Sensing.

Il en est de même pour le dispositif CDC (contrôle dynamique de la charge). Sur dix-huit des TF II, il est assorti d'un système de reconnaissance des outils (d'origine Merlo) par capteurs, et de l'écran de contrôle grâce auquel le chauffeur est informé en direct de l'état de stabilité de l'engin. Les deux versions les plus simples reçoivent un CDC « light » mais également gage de sécurité. Selon les environnements dans lesquels ils travaillent, certains acheteurs trouveront aussi quatre versions « TT » à châssis correcteur de dévers (jusqu'à 10 %) et déport latéral de flèche.

« Joystick » multifonction

La suspension de cabine est, quant à elle, disponible pour dix versions sur vingt mais - on en est vite convaincu à l'issue d'un essai - les agriculteurs ayant à utiliser fréquemment leur télescopique au champ gagneront à opter d'emblée pour cet équipement.

Côté confort toujours, les chauffeurs apprécieront une cabine agrandie (à 1,01 m de large) et allongée de 15 cm.

On y trouve un nouvel écran d'affichage et surtout un nouveau joystick multifonction (commandes d'avancement et de la flèche), y compris l'inversion de marche.

En cours de travail, le pare-brise bombé facilite les interventions en hauteur tandis que la garde au sol généreuse (jusqu'à 0,51 m selon la monte de pneus) favorise le passage sur certains terrains. La polyvalence des Turbofarmer II peut enfin être renforcée par l'adjonction d'un crochet d'attelage et d'une prise de force (540/1 000 tr/min). « Une option encore peu demandée, remarque un concessionnaire du Maine-et-Loire, mais qui pourrait se développer en élevage, autour des mélangeuses. » Ou encore, au champ, pour botteler les fourrages.

GWENAËL DEMONT

Dix des vingt versions proposées disposent de la suspension de cabine... un luxe auquel on s'habitue vite.

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