« LE SUIVI DE LA REPRODUCTION EST BEAUCOUP PLUS PRÉCIS »
Installé sur la ferme en même temps que trois robots de traite, l'investissement dans le Herd Navigator vise à affiner la surveillance individuelle dans un troupeau qui compte 200 vaches hautes productrices.
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EN 2013, LES ASSOCIÉS ONT CHOISI LE HERD NAVIGATOR en même temps que trois robots de traite VMS Delaval. « Cet investissement répondait au besoin de gagner en souplesse de travail, dans un contexte où la traite durait trois heures et où nous devions compenser le départ d'un salarié, explique Nicolas Beets, en charge avec son frère Sylvain du suivi du troupeau. En outre, nous souhaitions améliorer les performances, via l'augmentation du nombre de traite et l'individualisation de la complémentation, par rapport à une conduite en ration complète. » Le Herd Navigator a été mis en route six mois plus tard. Le temps de s'approprier le fonctionnement du robot et de programmer les arbres de décision avec le vétérinaire. « Désormais, le premier travail du matin consiste à contrôler la fréquentation du robot, puis les chaleurs et les alertes mammites. La possibilité de suivre pour chaque vache l'évolution du taux de progestérone dans le lait pour décider du bon moment de l'insémination est la fonctionnalité qui nous intéressait le plus, car nous plafonnions à 40 % de réussite en première insémination artificielle, avec un intervalle entre les vêlages de 430 jours. » L'analyse de la progestérone est programmée 20 jours après la mise-bas et dure jusqu'à la confirmation de gestation renseignée par le niveau de progestérone. L'IA n'intervient pas avant 80 jours et 36 à 40 heures après l'alerte transmise par le logiciel. Après un an et demi d'expérience, l'IVV est de 405 jours et la réussite en première IA de 49 %. En croisant la conductivité du lait et l'analyse de la LDH du Herd Navigator, les éleveurs détectent plus précocement les infections mammaires. Si le seuil de LDH est dépassé, la vache concernée est alors orientée vers un box d'isolement via une porte de tri. « Nous faisons toujours un test CMT pour confirmer le traitement défini par l'arbre de décision. Car un niveau élevé de LDH peut traduire d'autres affections, comme une métrite ou une boiterie, qui justifieront une attention particulière. » Cette analyse est aussi un moyen d'affiner le protocole de tarissement. « Face à un pic de LDH en fin de lactation, nous complétons le traitement avec un antibiotique par voie orale. À l'inverse, nous pouvons décider de faire l'impasse sur le traitement. » Résultats : 177 000 cellules en 2014, 87 % des vaches à moins de 300 000 cellules et un taux de guérison de 90 %. Une situation sanitaire qui incite les éleveurs à tester les traitements par phytothérapie sur des vaches qui ont gagné près de 1 000 litres.
« LES MAMMITES SONT DÉTECTÉES PRÉCOCEMENT »
Dans ce contexte, l'analyse des corps cétoniques (BHB) a permis de conforter l'importance accordée à l'alimentation au tarissement. Il est désormais conduit en deux phases, comprenant quinze jours de préparation au vêlage et un apport de propylène systématique pendant les soixante premiers jours de lactation. Résultats : 87 % de vaches saines, 3 % de cétoses cliniques et 10 % de subcliniques, « des cas que nous ne détections pas auparavant ». Le suivi de l'urée est peu utilisé car disponible par ailleurs. « Cet investissement (50 000€ + 70€/VL/an de consommable et de maintenance) a fait l'objet de longues discussions. C'est la possibilité de pouvoir en diluer le montant sur les volumes produits qui a permis de le concrétiser. Même si les gains sont difficiles à chiffrer, le fait de cibler notre attention sur les animaux à problèmes apporte une vraie souplesse de travail. »
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