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« DES OUTILS POUR S'INSCRIRE DANS LE PRÉVENTIF »

© D.G.

Équipé des quatre services Médria, Henry de Kerdanet cible ainsi sa surveillance, que ce soit pour les chaleurs, les infections ou les maladies métaboliques.

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J'HABITE À 11 KM DE L'EXPLOITATION. DE 20 HEURES À 7 HEURES les vaches sont seules. D'où l'intérêt de m'équiper ainsi », explique d'entrée Henry de Kerdanet. Le premier service acheté a été le Vel'Phone, « celui qui m'apporte le plus de confort ». Le capteur est posé sur les gestantes huit jours avant la date prévue du vêlage. Dès la première alerte, la vache est placée dans le box dédié. « Le SMS d'expulsion me laisse deux à trois heures pour arriver. Depuis, je perds moins de veaux et j'interviens beaucoup moins. » En 2011, le robot est installé et, avec lui, le détecteur d'activité de la marque. Jugement sans appel de l'éleveur : « Ce n'était absolument pas fiable. »

Il s'équipe alors de 40 colliers Axel (110 € l'unité) destinés aux vaches diagnostiquées gestantes. Le service Heat'Phone est facturé 27 €/mois. « Cet outil contribue à améliorer notre surveillance, mais je le complète par un diagnostic visuel. J'ai mes alertes SMS chaque matin, je les croise avec les observations du salarié et je vais voir la vache. Si je ne constate rien, je consulte les courbes pour m'assurer de la cyclicité de l'animal. Il m'arrive d'inséminer sur la foi d'une alerte Médria. C'est surtout rassurant pour les chaleurs nocturnes. Sans le Heat'Phone, il y aurait des ratés. » En mai 2014, Henry s'inscrit au service Feed'Phone (12 €/mois supplémentaires).

« Je l'utilise au niveau du troupeau où toutes les vaches en début de lactation sont équipées. Je m'assure ainsi des niveaux d'ingestion et de rumination. Par exemple, fin décembre, j'ai vu un petit décrochage sur la rumination, corrélé avec une baisse du TB. L'ajout de 500 g de paille a permis de corriger : la rumination est revenue à la normale, l'ingestion a fléchi un peu, mais sans baisse sur le lait et avec un TB en hausse. Pour moi, c'est une info très complémentaire de celles du robot pour m'assurer que la ration fonctionne. » Les autres alertes sont sur les individus, avec des SMS mais aussi des barres graphes très visuelles.

« LA SPÉCIFICITÉ DES ALERTES EST L'UN DES ÉLÉMENTS CLÉS DU MONITORING »

« Quand une vache décroche en rumination, je vois immédiatement sur l'écran robot si elle a fait le lait attendu ou pas. Ensuite, à moi d'intervenir, mais la surveillance est ainsi mieux ciblée. L'objectif est d'anticiperles ennuis métaboliques et les infections. Être le plus possible dans le préventif et s'il faut traiter, intervenir le plus tôt possible. »

Le San'Phone est un autre niveau d'équipement. Henry a acheté trente bolus en septembre 2014 (60 €/bolus).

« C'est trop tôt pour juger de la pertinence du service car je n'ai pas eu d'événements sanitaires depuis. Début janvier, je m'étais mis la pression, craignant un passage de grippe, ce qui peut créer un vrai bazar dans le troupeau avec un robot. Mais rien sur le San'Phone, j'étais rassuré. »

La spécificité des alertes (quand pas d'alerte, c'est qu'il n'y a vraiment rien) est l'un des points essentiels du monitoring en élevage. Comment l'éleveur juge-t-il le retour sur investissement de ces services ? « Pour les alertes vêlages, je suis gagnant. Pour la détection des chaleurs, quel prix donnez-vous à mon confort ? Quant au Feed'Phone et au San'Phone, les gains sont délicats à évaluer. Ces outils permettent de devancer l'événement sanitaire et d'être davantage dans le préventif. C'est une voie nécessairement rentable. »

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