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ELANCO Imrestor : du nouveau contre les mammites

Imrestor se présente sous la forme d'une seringue prête à l'emploi. Il faut deux injections sous-cutanées avant et après vêlage, avec prescription vétérinaire.

Un principe actif novateur, qui dope l'immunité des vaches laitières dans la période critique du péripartum, avec des résultats validés pour se protéger des mammites cliniques sur les trente jours suivant la mise bas.

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LA FIN DU TARISSEMENT ET LES PREMIÈRES SEMAINES DE LACTATION sont des phases critiques pour la vache laitière. On pointe régulièrement ces 90 jours dont dépend la réussite d'une lactation. Objectif : éviter toutes ces maladies du péripartum qui engendrent des pertes directes et indirectes importantes. Pour cela, l'éleveur dispose de trois leviers : lutter contre le déficit énergétique, maintenir une calcémie normale et soutenir la fonction immunitaire. Or, l'immunité de la vache est particulièrement déprimée dès trois semaines avant vêlage jusqu'au premier mois de lactation, avec un creux marqué au moment de la mise bas. Cela est en relation avec l'apparition plus élevée des mammites, des métrites et des rétentions placentaires. C'est ici qu'intervient l'innovation d'Elanco avec Imrestor (Inel d'or 2016), qui agit sur l'immunité de la vache laitière autour du vêlage.

Quel est le principe actif ?

Il s'agit d'une protéine : une cytokine, produite naturellement par les macrophages, dont le rôle est de stimuler l'action des neutrophiles, cellules de l'immunité (globules blancs) très présentes dans l'utérus et la mamelle pour combattre les infections. Mais ces neutrophiles ont une durée de vie limitée et il en faut toujours de nouveaux. L'avancée scientifique d'Imrestor est de proposer une cytokine modifiée (ajout d'un polymère) qui la protège de la dégradation enzymatique, avec un temps de vie qui passe de quelques heures à plusieurs jours. Cette activité biologique prolongée stimule directement les colonies de neutrophiles pour mieux combattre les infections. « Cela aboutit à deux modes d'action sans équivalent. Imrestor augmente le nombre de neutrophiles circulants et leur capacité bactéricide », explique Pierre Philippe, responsable filière lait chez Elanco.

Pour quelle efficacité ?

Elle a été évaluée par un essai clinique mesurant l'effet d'Imrestor sur la réduction de l'incidence des mammites cliniques autour du vêlage : 2 500 vaches dans 25 exploitations laitières réparties en Europe. Cette approche du troupeau a été validée par une autorisation de mise en marché (AMM). Le résultat est une réduction des mammites de 26 % pendant les trente jours qui suivent le vêlage. Les analyses ont également démontré l'absence d'effets négatifs sur la reproduction, mais au contraire une amélioration significative de l'expression des chaleurs chez les animaux traités.

Quel est le protocole ?

Il s'agit de deux injections sous-cutanées : sept jours avant la date prévue du vêlage, puis dans les vingt-quatre heures qui suivent la mise bas. L'écart minimum toléré entre les deux injections est de trois jours, l'écart maximum est de dix-sept jours. La dose à injecter est la même quel que soit le poids de l'animal (entre 350 et 700 kg). D'ailleurs, les seringues à usage unique sont prêtes à l'emploi (boite de dix seringues sur prescription vétérinaire). Il n'y a aucun résidu dans le lait et la viande, donc le temps d'attente est nul. Selon Elanco, la protection des vaches et des génisses du risque mammite clinique après vêlage devrait se raisonner à l'échelle du troupeau. Mais l'éleveur pourra aussi cibler les animaux à risques : stress important (primipares), risques de déséquilibre énergétique ou d'hypocalcémie, trois éléments qui aggravent le déficit immunitaire. Le coût du traitement à 30 €/vache est à prendre en compte. Il faudra le rapprocher des bénéfices attendus : moins de traitements, de pertes de lait, de réformes, etc. « On parle beaucoup de stimulation de l'immunité avec différents produits dont l'effet était difficile à évaluer. Avec Imrestor, nous disposons d'un concept nouveau qui a démontré son efficacité. Nous verrons les réponses observées sur le terrain », avance Éric Colin, vétérinaire dans les Côtes-d'Armor.

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