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Conseil gratuit. Toujours d’actualité

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La culture du conseil gratuit est tenace. Bon nombre d’intervenants en élevages apportent encore des services supposés gratuits, dont le coût est forcément inclus dans la prestation payante ou la vente de produits qui l’accompagne.

C’est le cas des coopératives, qui proposent souvent des réunions techniques voire du conseil individuel. Ce modèle ne semble pas remis en cause. Il contribue à créer du lien entre les adhérents. En revanche, les coopératives peinent à choisir entre la vente et le conseil pour les produits phytosanitaires. On devrait savoir d’ici à la fin juin comment elles se positionnent.

Les chambres d’agriculture se verraient bien récupérer cette activité de conseil, car elles aussi disposent d’équipes qualifiées. Certaines prestations sont vendues­ mais d’autres (portes ouvertes, réunions techniques) restent gratuites. Les chambres ont un atout de taille : leur neutralité­. Mais elles se trouvent à la croisée des chemins. Confrontées­ à la montée en puissance du conseil déployé par les Ecel, elles restent dépendantes du niveau de recettes fiscales que l’État veut bien leur octroyer. Le contrat qui les lie est en cours de négociation. À l’avenir, des axes prioritaires seront définis (installation, transition écologique, etc.). Les chambres régionales devront s’engager sur des objectifs pour chaque axe. S’ils ne sont pas atteints, leurs moyens seront réduits. Elles ont donc un vrai défi à relever.

Idele lance sa plateforme d’information et de conseil

Elles pourraient peut-être rebondir un peu grâce à la plateforme Okeleveur que vient de créer Idele. Celle-ci donne accès aux études techniques et économiques conduites par l’institut, souvent­ en collaboration avec les chambres. Et surtout, il est possible de poser des questions aux ingénieurs et conseillers. L’avenir dira si ce nouveau mode de conseil­ trouvera sa place dans une sphère déjà bien encombrée.

Certains vétérinaires ont eux aussi élargi leur offre de services. Quitte à marcher sur les plates-bandes des voisins, en embauchant, par exemple, des nutritionnistes. Mais après tout, des Ecel recrutent bien des vétérinaires. Des guéguerres locales se sont produites sur le sujet, en Bretagne notamment. Aux éleveurs, désormais, de choisir pour que la multiplicité des intervenants ne se traduise pas par des surcoûts insupportables.

Quant aux centres de gestion, déjà habitués à la concurrence, ils semblent à l’écart de ces mouvements­. Plusieurs ont conclu­ des partenariats avec des Ecel pour proposer ensemble un conseil technico-économique.

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