TARINE UNE ANNÉE LAITIÈRE
Trois taureaux sur les cinq sortis entre 500 et 800 kg de lait. Le potentiel de production marque la nouvelle génération.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
LE MILLÉSIME 2013 RESTERA DANS LES ANNALES, MARQUÉ PAR LE POTENTIEL LAIT. La moyenne des douze candidats testés pointe à 304 kg de lait, de loin la meilleure performance depuis cinq ans. En 2011, année la plus laitière de toutes, la moyenne de la série de testage avait atteint 255 kg. Résultat : trois géniteurs à plus de 500 kg de lait. Bibelot, à 125 points d'Isu, s'y distingue avec son 835 kg typé Notaire, son père, dans les taux. Comme lui, il détériore le TB et de façon encore plus sensible (- 3,3). Il dégrade aussi le TP (- 0,6). Pour le meilleur, Bibelot a hérité de l'excellente musculature (120) de son père, un plus après les nombreux taureaux sortis ces dernières années pénalisés sur ce poste. Pour le pire, il a pris ses mauvais aplombs (84/77). Prudence donc dans les choix de supports femelles, car le jarret est coudé (112) et panard (89), l'épaisseur du talon faible (115). En revanche, on retrouve plus de puissance corporelle sur les Bibelot que sur les Notaire (106/88). Le poste mamelle (105) de ce grand laitier cache des disparités qu'il ne faut pas négliger. Les attaches sont plutôt bonnes, longues à l'avant (110) et hautes à l'arrière (110). Mais le sillon (94) pourrait être plus marqué et le volume moins imposant (115).
COUPET, PREMIER FILS DE PEISSONS REMIS EN SERVICE
Numéo un de la nouvelle génération, à 129 d'Isu, Coupet est le premier fils de Peissons remis en service. Cinq sont encore dans le tiroir. Il jouit lui aussi d'un potentiel laitier affirmé (672 kg), malheureusement aussi entaché d'un TP négatif (- 1,0). Ce potentiel de production lui vient de son origine maternelle Oublon. Côté morphologie, Coupet déçoit un peu pour un Peissons, que l'on attendait bien mieux sur son bloc arrière. Certes, le ligament est marqué (115), mais les hauteur et largeur d'attache arrière juste normales (103/95). Sur ces deux postes, Peissons pointait à 123/117. En revanche, on retrouve toutes les qualités de son père dans la puissance corporelle (112), les dimensions de bassin (107/119/116 en largeurs du bassin, aux hanches et au trochanter) et la solidité des aplombs (107). Il a aussi hérité de sa musculature insuffisante (93). Surprise par contre : les filles de Coupet sont des vaches de bon caractère (110), faciles à vivre au quotidien. Les Peissons ont souvent laissé le souvenir de « bourriques » très lunatiques, en salle de traite notamment (87).
BIGARD, LE VARIABLE DE LA BANDE À 553 KG DE LAIT
Le troisième laitier à 553 kg est un original par son père, moins par sa mère (une Docile). Bigard est le premier des fils de Souci remis en service. Et ce sera le seul puisque la race n'en a testé que deux, dont Avenir dans la série de testage précédente, recalé avec son 69 d'Isu. Chanceux donc les tarins, car Souci est à la tarine ce que Naïf est à l'abondance. On a fait des fils pour tenter de réactiver un rameau racial qui s'éteignait, celui de Réal. Ce taureau n'a eu que deux fils remis en service : Souci et Choucas, qui n'a eu qu'un fils (Junon) et un petit-fils (Salins) très peu utilisé.
Avec Bigard, le schéma de sélection tarin et les éleveurs ont une chance de rallumer cette souche, à condition d'utiliser ce taureau à 119 d'Isu. Outre son potentiel laitier, Bigard a des arguments pour cela, avec de vraies qualités morphologiques. Notamment dans les mamelles (115) avec de bonnes attaches (118 à l'avant, 105/107 à l'arrière), des quartiers arrière hauts (112) et des trayons « tip- top » (118). Normales dans leur corps (100), les filles de Bigard offrent aussi une bonne musculature (116). Gare à leurs aplombs (89). Il faut aussi trouver à Bigard des supports sûrs en TP (- 0,8), un défaut de Souci (- 2,8).
OUBLON, DÉCEVANT EN LAIT PAR LA VOIE MÂLE
Si Oublon a bien réussi par la voie femelle avec Coupet, qui a marqué son potentiel lait (1 091 kg), il apparaît à la peine par la voie mâle. Comme Bayard l'an dernier (432 kg), les deux fils d'Oublon remis en service sont un peu décevants en lait. Bonneval, à 123 d'Isu, pointe seulement à 350 kg, mais avec des taux qui ne sont heureusement pas ceux d'Oublon (TP/TB : 1,0/1,8). Ses filles offrent de bonnes mamelles (113), attachées très haut à l'arrière (120), sans volume (81), bien équilibrées (115), et avec de bons trayons (108). En revanche, on retrouve les aplombs défaillants (85), le manque de musculature (77) et le bassin (92) trop incliné (88) des filles d'Oublon.
Bauju, l'autre Oublon, fait encore moins bien en lait (148 kg) avec heureusement, là aussi, un bon profil de taux (0,9/2,1). S'il est au catalogue malgré les mêmes carences en aplombs (89) et au bassin (76), c'est pour ses qualités de mamelles (121) et de trayons (125). On y appréciera surtout le bloc arrière, avec une attache haute (111) et large (113), et un sillon marqué (109).
JEAN-MICHEL VOCORET
Pour accéder à l'ensembles nos offres :