« UN HABITAT POUR VEAUX À COÛT MODÉRÉ »
À la ferme des Trinottières, dans le Maine-et-Loire, les jeunes veaux sont logés dans un bâtiment semi-ouvert abritant des cases individuelles. Une conception économique, saine pour les animaux et pratique pour l'éleveur.
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LA FERME EXPÉRIMENTALE DES TRINOTTIÈRES, près d'Angers, dépend de la chambre d'agriculture du Maine-et-Loire. Dans cette exploitation qui réalise des essais zootechniques et propose des formations aux éleveurs et aux techniciens, les veaux génisses sont placés en cases individuelles jusqu'à l'âge de huit semaines, avant de passer en cases collectives dans une autre stabulation.
Le logement individuel est un compromis entre la niche et la nurserie, inspiré d'une conception irlandaise. Il s'agit d'un bâtiment monopente tout en longueur sous lequel sont alignées trente cases de 1,28 m x 1,50 m, avec des caillebotis en bois.
« UN MONTANT TOTAL DE 623 € PAR PLACE »
« Le côté ouvert est orienté vers le sud-est, précise David Plouzin, responsable de l'atelier des veaux et formateur. Cela permet aux animaux de profiter du soleil sans être trop exposés aux vents dominants, ni à la pluie. Le bâtiment a été placé à proximité du bloc de traite afin de pouvoir nourrir les veaux facilement. Nous n'avons pas voulu le construire trop près non plus pour ne pas créer un couloir dans lequel s'engouffrerait le vent. Chaque emplacement est fermé à l'arrière par un panneau en bois qui remonte jusqu'à la toiture. Les parois latérales sont également en bois, avec un râtelier pour deux cases. Grâce à l'accès dégagé sur la face avant, les cases sont vidées au télescopique. Il suffit d'emmener le caillebotis avec les fourches et d'aller verser la paille sur la fumière. Le caillebotis est ensuite lavé au nettoyeur à haute pression », explique David Plouzin.
« LE FILET BRISE-VENT EST INDISPENSABLE MAIS IL A FAIT MONTER LE BUDGET »
La réalisation de la dalle en béton et l'achat de tous les équipements (poteaux, charpente, cloisons...) sont revenus à 470 € la place, sans la main-d'oeuvre, puisque l'ensemble a été monté par les salariés de l'exploitation. La grande ouverture au sud-est est refermée par un filet brise-vent, monté sur un rail fixé sous le toit. Ce filet et tous les accessoires (rails, galets, fermetures) sont revenus à 153 € par place.
« L'installation du filet a fait monter le budget, mais il est indispensable d'avoir un système de fermeture à la fois efficace et pratique, commente David Plouzin. Le filet protège bien les veaux des courants d'air, tout en laissant passer de la lumière. Il faut prévoir assez de place entre le filet et les cases pour circuler avec un seau dans chaque main. Nous ouvrons le filet quand il fait beau ou lorsque nous vidons les cases. Au final, l'installation a coûté 623 € par place. Comparé, par exemple, à l'achat de niches individuelles, c'est très compétitif. Et pour ce prix, nous travaillons à l'abri sous un toit et avec de l'éclairage en hiver. »
Dès la naissance, les veaux mâles passent dans des niches individuelles, qui mesurent 1,28 x 1,50 m de profondeur, situées de l'autre côté de la laiterie. Ainsi, le marchand de veaux qui vient les chercher n'est jamais en contact avec les génisses, ce qui évite les contaminations extérieures. © DENIS LEHÉ
Pour David Plouzin, responsable de l'atelier des veaux et formateur, la conception de ces cases à veaux est économique et ergonomique. © DENIS LEHÉ
Le filet brise-vent monté sur rail est ouvert quand il fait beau ou quand les cases doivent être vidées. © DENIS LEHÉ
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