Login

Lait L'OPL débat des solutions à la crise

Lors du neuvième congrès de l'Organisation des producteurs de lait, le 10 mars au Mont Saint-Michel (Manche), les échanges entre les éleveurs présents - 100 à 150 selon les organisateurs - et les intervenants ont porté sur la crise et les acteurs de la filière.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le président du Crédit mutuel de Bretagne, Christian Péron, et le responsable des marchés agricoles, Karim Ganai, ont présenté les solutions apportées par la banque aux éleveurs en difficulté, et insisté sur l'importance du règlement à l'amiable : un moment difficile à vivre, « mais ça peut être un renouveau », tempère Karim Ganai, qui précise que cette démarche « se solde par un succès dans 80 % des cas ».

Quant au président de la banque, il insiste sur le fait que « le maître mot de la réussite est la productivité, qu'il ne faut pas confondre avec le productivisme ». Il a également mis en garde l'assistance contre le fait qu'insister sur la gravité de la crise devant leurs financeurs pouvait provoquer une « inquiétude contagieuse ».

Avec Karl Laske, journaliste à Mediapart et coauteur des « cartels du lait », les échanges ont principalement porté sur le manque de transparence dans la filière, tant au niveau des débats sur une régulation que sur les relations avec les industriels. Sodiaal, en particulier, a suscité de nombreuses critiques.

Une crise due à la surproduction

Le congrès s'est clôturé sur l'intervention de Romuald Schaber, président de l'European Milk Board (EMB), auquel adhère l'OPL. Après avoir fait un état des lieux de la situation en Europe, il a insisté sur le fait que la crise actuelle est provoquée par une surproduction, et non par un recul de la demande puisque cette dernière est en hausse par rapport aux années précédentes. L'EMB continue donc à réclamer une limitation de la production via son programme de responsabilisation du marché (PRM).

Romuald Schaber conclut sur une note d'espoir. « Les choses sont en train de bouger. Luttons ensemble au niveau européen. Mais nous avons besoin de clarté. Il faut une limitation de la production pour tous. Nous avons besoin d'instruments nouveaux, efficaces. Heureusement, il y a des perspectives positives, peut être une solution politique au niveau de l'Union européenne. »

Le président de l'EMB a en particulier évoqué « la nouvelle tentative de Stéphane Le Foll et du gouvernement français » pour réintroduire de la régulation. Depuis hier, un accord entre les gouvernements français et allemand se dessine autour d'une régulation volontaire de la production.

M.B. et E.C.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement