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Crise laitière Un revenu courant avant impôt négatif pour 41% des éleveurs de plaine

L'Institut de l'élevage annonce des prévisions catastrophiques pour les producteurs de lait, doublement pénalisés lorsqu'ils possèdent des cultures de vente.

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Lors d'une conférence de presse sur la crise laitière au Space, Benoît Rubin, de l'Institut de l'élevage (Idele), a dévoilé des estimations de revenus pour les éleveurs laitiers catastrophiques pour l'année 2016.

Calculé à partir des données du réseau Inosys, le résultat courant avant impôt et cotisations sociales par unité de main-d'oeuvre exploitant (RCAI/UMOex) moyen plafonnera entre 2 000 et 3 000 € pour les élevages spécialisés de plaine. Parmi ces derniers, 41 % auront même un RCAI négatif.

La baisse du prix du lait (–26 €/1 000 l par rapport à 2015) est accompagnée par une chute du produit réalisé en cultures de vente, avec comme conséquence une trésorerie encore plus critique.

Les éleveurs tentent de s'adapter

Mathieu Merlhe, de la chambre d'agriculture de la Bretagne, a répertorié les diverses mesures auxquelles les éleveurs ont eu recours pour faire face à la crise. Il identifie quatre catégories :

• Les mesures financières (recours à l'épargne de précaution, crédits, modifications de méthodes de calcul de la MSA),

• Des économies sur les charges de structure (report d'investissement, diminution des prestations de services ou temps de travail du salarié),

• Des économies sur les charges opérationnelles (baisse de la quantité ou qualité de concentré, des engrais, phytos…),

• Le recours à des produits complémentaires (veaux croisés ou autre atelier).

En soutien aux éleveurs, la FNPL a annoncé l'ouverture d'un fonds de garantie, pouvant servir à renégocier un prêt ou à emprunter plus facilement auprès des banques.

M.B.

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