Lait Opération « des briques pour Juncker » (EMB)
Les membres du syndicat européen EMB envoient des briques de lait frais au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, en signe de protestation contre la « politique laitière destructrice » de l'Europe.
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« Depuis quelques jours, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, reçoit des colis un peu particuliers. En guise de protestation contre la politique laitière destructrice de la Commission européenne, les producteurs et productrices de lait des quatre coins de l'Europe ont commencé à envoyer des briques de lait frais au bureau du président », annonce l'European MilkBoard (EMB) dans un communiqué. Juncker pourra ainsi se rendre compte personnellement que « Trop de lait crée des problèmes ! », ironise le syndicat.
Parmi les reproches, l'absence de réponse à la lettre envoyée par l'EMB le 23 novembre, dans laquelle il demandait la démission du commissaire à l'agriculture, Phil Hogan. Ce dernier a multiplié les déclarations maladroites - ou provocatrices ? Lors du dernier Conseil des ministres de l'agriculture, il a évoqué une stabilisation du marché du lait ; en septembre, il déclarait dans une interview sur la télé ViEUws qu'il était faux de dire que le prix du lait ne couvrait pas les coûts de production : « Je ne pense pas que beaucoup d'agriculteurs produisent pour des prix en deçà des coûts de production. Ils disent qu'ils le font, mais en fin de compte ils continuent à produire. » Autant de remarques qui font douter l'EMB que « Phil Hogan ait réellement la volonté et soit vraiment en mesure de trouver une solution ». À moins que cela montre son « manque de compétence ».
« Juncker reste donc les bras croisés devant l'affaiblissement dangereux, voire l'effondrement d'un pilier important de l'agriculture européenne : les producteurs laitiers. Les excédents chroniques, cause du bas niveau continu des prix du lait, privent les éleveurs laitiers de leurs moyens de subsistance. » En particulier, le syndicat reproche à la Commission de refuser de mettre en place un instrument de gestion de crise.
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