Contractualisation Une stratégie nouvelle intégrant tous les acteurs (Le Foll)
C'était le dernier congrès « Coop de France », mercredi 16 décembre à Paris, pour Philippe Mangin, qui préside le syndicat des coopératives agricoles depuis 15 ans.
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Dans son discours, Stéphane Le Foll a tenu à « saluer l'homme ». « Nous avons toujours essayé de trouver des voies pour avancer », a lancé le ministre de l'Agriculture, en lui souhaitant « toute l'ambition » pour son nouveau mandat dans la grande Région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine. « Il y a des enjeux colossaux sur les territoires, a martelé le ministre. Il faut concrétiser des projets territoriaux avec l'agriculture. »
Pour relever la tête des crises « profondes » que traverse l'agriculture et qui bouleversent les marchés, Stéphane Le Foll propose de mettre en place « une stratégie de contractualisation nouvelle qui intègrera l'ensemble des acteurs d'une même filière ». « Il faut se donner la capacité à construire le dialogue », a-t-il lancé aux congressistes, estimant que les coopératives devaient être au coeur de ces projets.
Stratégie Coop de France 2020
Lors du congrès, Pascal Viné, délégué général de Coop de France depuis avril 2015, a présenté la stratégie du syndicat à l'horizon de 2020. Quatre leviers vont ainsi « structurer les actions des prochains mois ».
1) D'un point de vue économique, réaffirmer la position de Coop de France comme syndicat d'entreprise avec, au coeur de la réflexion : la compétitivité. « Le handicap pèse sur l'agriculture française », déplore Philippe Mangin. Pour lui, cela se passe d'abord à Bruxelles où il faut parler des prix. « La Pac évolue à contresens et la crise est désormais une donnée structurelle en agriculture », estime-t-il. Coop de France souhaite que les fonds européens servent à anticiper les crises en soutenant les producteurs uniquement lorsqu'ils en ont besoin.
2) L'agroalimentaire. Les coopératives ont pris des positions dans l'aval et représentent aujourd'hui 40 % de l'activité agroalimentaire. « Nos administrateurs souhaitent le revendiquer pour porter leurs valeurs et prendre part au débat », a indiqué Pascal Viné.
3) La cohérence territoriale. « Il est nécessaire que les discours des syndicats national et régionaux soient cohérents pour amplifier la force du mouvement », selon le délégué général.
4) L'influence. « Il s'agit pour Coop de France de "mieux exister" auprès des politiques, à l'échelle européenne mais également au sein de la société. La campagne de communication menée par Coop de France est à ce titre un "pari réussi" », a estimé Pascal Viné.
Pauline Bourdois
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