Lait « Attention » à la vente des contrats (FRSEA-JA)
Dans les Pays de la Loire, la FRSEA et JA tirent la sonnette d'alarme, sur les ventes de contrats laitiers entre éleveurs qui se multiplient.
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Depuis quelques mois, les transactions de contrats laitiers se sont multipliées, par des annonces sur les sites internet ou le bouche-à-oreille. « La FRSEA et Jeunes Agriculteurs des Pays de la Loire comprennent les producteurs qui veulent produire plus de lait, parce qu'ils en ont les capacités techniques et d'autant plus quand ils ont été « bridés » par des quotas rigides jusqu'en avril dernier », expliquent-ils dans un communiqué ce jour.
Mais les syndicats alertent « sur plusieurs aspects » :
- « Sur le plan économique individuel : acheter un contrat, c'est alourdir ses propres coûts de production ; c'est s'exposer à une plus grande fragilité individuelle en cas de volatilité des prix. Et cela fragilise forcément et pénalise les installations de nos jeunes et les exploitations de taille modeste. »
- « Sur le plan économique collectif : la FRSEA et JA mènent le combat du prix payé au producteur. En pratiquant la vente/achat de contrat, ces producteurs fragilisent la lutte collective pour le prix. »
- « Sur le plan juridique : les juristes sont très réservés sur la validité juridique d'une telle opération » (à ce sujet, il y a débat : d'autres juristes estiment à l'inverse que les transactions de contrats commerciaux sont valides, ndlr).
- « Sur notre environnement de production : la France était le seul pays à avoir refusé les quotas laitiers marchands ; et elle va bientôt être le seul pays à avoir des contrats marchands ! Tous les autres pays qui nous entourent ont profité de la fin des quotas pour supprimer leur marchandisation… »
- « Sur la transmission : la pyramide des âges des producteurs montre que dans peu d'années, de nombreux producteurs de lait vont cesser leur activité pour prendre leur retraite ; des quantités importantes de lait seront alors disponibles, gratuitement. Ne vaut-il pas mieux pas attendre un peu ? »
« Cette pratique fait le jeu des entreprises laitières ; d'ailleurs ces dernières la favorisent en mettant en relation vendeurs et acheteurs… et en baissant continuellement le prix payé au producteur ! », concluent les syndicats.
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