collecte La peur du pic
Le pic de collecte doit intervenir sur la deuxième quinzaine d’avril.
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Semaine 12, du 16 au 22 mars, les sondages de FranceAgriMer montrent une collecte française toujours dynamique : +1,6% par rapport à 2019, qui rappelons-le, était une année faible. Cependant, dans un contexte de marchés perturbés par la crise sanitaire, la filière s’inquiète de cette approche du pic de collecte, qui doit intervenir sur la deuxième quinzaine d’avril. Et les acteurs français parlent d’une seule voix, ou presque, pour appeler à une modération de la production sur les prochaines semaines. D’où ce fonds de solidarité de 10 milliards, débloqué par le Cniel, pour indemniser les producteurs volontaires à une réduction de 2 à 5 % de leur production d’avril.
Les pays du Nord voudront-ils réduire la voilure ?
La France obtiendra-t-elle l’autorisation de Bruxelles pour cela ? Rappelons que dès le début du confinement, l’interprofession avait aussi demandé à la Commission d’activer au plus vite la réduction de la production à l’échelle européenne, comme l’OCM unique le prévoit et comme cela avait été fait, mais bien trop tard, en 2016. À ce jour, la Commission n’a rien répondu. Mais l’art de cette institution n’a jamais été d’anticiper. On peut craindre aussi que plusieurs entreprises d’Europe du Nord n’aient nulle envie de réduire la voilure aussi brutalement. Les derniers chiffres de la collecte de février chez quelques-uns de nos voisins montraient déjà une ambition à produire : + 4,1% en Irlande, + 2,2% en Pologne, + 1,5% aux Pays-Bas. Changeront-ils de stratégie au mois d’avril, comme les Français s’y préparent ?
Dominique GremyPour accéder à l'ensembles nos offres :