Une nouvelle ère, vous croyez ?
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rédacteur en chef
Référence aux coûts de production, au mix-produit des entreprises, à des indicateurs du marché… : les lignes commencent à bouger pour le prix du lait. Il en aura fallu des coups de boutoir, des palabres, mais aussi des drames dans les exploitations et, pour finir, une loi, pour accoucher de ce qui relève du simple bon sens. Voyons-y le signe tangible que la filière entre dans une nouvelle ère, et l’espoir que se tourne la page de ces GMS qui pressurisent les transformateurs sur fond de guerre des prix. Et par cascade, des transformateurs qui serrent la vis à l’amont.
Il y a aussi un signe de changement du côté des GMS. L’arrivée d’Amazon, monstre du commerce en ligne, dans l’alimentaire, est sans doute passée par là. Les GMS commencent, timidement, à faire du prix équitable pour les producteurs un argument marketing. Une fois n’est pas coutume, plusieurs enseignes ont, bien avant la dernière heure, signé des accords : Intermarché avec Bel, Savencia et Sodiaal, Lactalis avec Leclerc… avec, à la clé, un prix de base PGC France qui brise le plafond de verre de 340 €/1 000 l.
Pour autant, restons lucides. Ces accords ne sont-ils pas l’arbre qui cache la forêt ? À la veille du SIA, où se finalisent les dernières « négos », seules 30 % des marques nationales auraient conclu un accord. Mais le risque est de les voir se rattraper sur les MDD premiers prix ou de taper sur les PME. Il faudra donc juger sur pièce et dans la durée si les GMS qui vont entrer au Cniel sont bien là pour construire ou pour encore mieux sucer la valeur ajoutée de la filière lait… Art où elles excellent.
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