Verre mi-vide ou mi-plein ?
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La pression pèse plus chaque année sur les épaules de Sodiaal. De ses sociétaires d’abord, auxquels on dit depuis trop longtemps que « ça ira mieux demain ». Des autres producteurs ensuite, notamment des « Lactalis », dont le prix du lait se cale depuis des lustres sur celui de Sodiaal. Et peut-on blâmer Laval de « jouer l’environnement » pour ne pas les payer à la hauteur de la richesse de ses marques, nombreuses ? Ça peut se discuter mais le fait est que ce n’est pas une entreprise philanthropique.
Alors quand Sodiaal qui, il y a trois ans, a mis le cap sur la valeur, annonce encore un résultat en retrait – et ridicule pour son activité –, c’est la douche froide. Un filet d’eau tiède semble couler, pourtant. Car cette baisse tiendrait notamment à la reprise de l’outil de Carhaix, financé par la dette… Un investissement lourd, qui constitue aussi une opportunité de grandir sur le créneau juteux des poudres infantiles. Et il aurait commencé à jouer pour 2019, expliquant pour partie le + 7 % de l’EBE.
Si l’on veut voir le verre à moitié plein, il y aurait donc un début de lueur d’espoir pour Sodiaal d’atteindre son but : entrer dans le top 5 des laiteries européennes. Mais quand ? Il faudrait un miracle pour qu’elle réalise cet exploit d’ici 2025, son timing initial. Car cela reviendrait à multiplier par quinze son ratio résultat/chiffre d’affaires. Quant à savoir si Sodiaal peut, un jour, être l’alter ego de Laval, vieux rêve ourdi par le syndicalisme majoritaire et l’État, l’idée est à enterrer… En tout cas, il ne le pourra pas seul. Lactalis l’a aujourd’hui définitivement distancé.
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