Pas qu’une question de formule
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rédacteur en chef
L’interprofession joue gros. Son plan filière aussi. La FNPL a-t-elle eu raison d’œuvrer pour que les GMS y entrent ? Le loup est-il dans la bergerie ? Ou vont-elles muter et jouer collectif pour redonner aux produits laitiers la valeur qu’elles ont pompée depuis vingt ans ? On aura un début de réponse après le Salon de l’agriculture, qui marque la fin des négociations tarifaires des PGC marques entreprises. Et on verra ensuite si la distribution ne se rattrape pas sur les volumes achetés et les MDD, comme en 2019.
Si ce plan filière n’est pas du flan, les laiteries auront de nouvelles marges de manœuvre sur la composante PGC France de leur prix du lait. Elles pourraient ainsi, sur la lancée de 2019, le booster encore. Mais à quel niveau ? Les formules de prix, rendues obligatoires par la loi chez les privés, ne feront pas tout. Une composante incontournable jouera : les écarts de compétitivité et donc de prix entre laiteries.
On l’a vu avec Savencia au T1 2020. La formule qui a fait décoller son prix aux T3 et T4 de 2019 a été écornée. Et pour cause. En 2019, le prix de Savencia a mis 10 € dans la vue à Lactalis et Sodiaal. L’interrogation de Laval sur sa formule avec l’Unell, en test depuis six mois, en dit long aussi. En cause, un Lactalis qui, en ce début d’année, paie plus que Sodiaal. On en revient toujours au même point. Tant que Sodiaal ne verra pas les fruits de son plan #Value et ne fera pas beaucoup mieux, le prix des autres ne décollera pas franchement, et durablement.
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