PROJET 1 000 VACHES Coup de poing de la Confédération paysanne
Pour dénoncer ce qu'il considère comme un symbole de l'industrialisation de l'agriculture, le syndicat a conduit un raid nocturne bien orchestré sur le plan médiatique.
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Valves de pneus de tracteurs et flexibles envolés... les salariés de la SCEA Côte de la Justice n'en ont pas cru leurs yeux quand, le 12 septembre, ils ont ouvert les hangars de l'exploitation fracturés dans la nuit. Bilan des dégâts : 40 000 €, estime Michel Welter, responsable du projet 1 000 vaches prévu sur les communes de Drucat, Le Plessiel et Buigny-Saint-Maclou (Somme). À 300 m du site des cultures, sur celui de la future étable en construction, un « Non aux 1 000 vaches » tagué en lettres géantes sur le sol... histoire d'être vu d'avion. Rien n'a été laissé au hasard par la Confédération paysanne, responsable de ce raid nocturne mené par dix-huit sympathisants. Par cette action coup de poing, prolongée par l'occupation, à Erquinghem-Lys (Nord), du siège de l'entreprise Michel Ramery, investisseur porteur de ce projet, le syndicat entendait dénoncer un risque d'industrialisation de l'agriculture.
Terrain glissant pour toute la filière laitière
Du côté de Novissen, association de riverains opposés au projet 1 000 vaches, c'est, au-delà de la taille, le mode de conduite d'animaux qui est mis à l'index. Un terrain glissant pour toute la filière laitière car l'association y fustige « ces bêtes emprisonnées à l'année dans des conditions de vie contraires à leurs besoins physiologiques naturels (traduisez : en zéro pâturage), au régime alimentaire modifié pour produire au maximum (comprendre : ration à base de maïs-soja)... ».
JEAN-MICHEL VOCORET
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