FUSION SODIAAL-3A 3A privilégie un projet coopératif de grande ampleur
À travers la fusion avec Sodiaal, la coopérative 3A privilégie un partenaire de terrain, dont la dimension doit permettre de pérenniser la collecte et la production en offrant des perspectives aux éleveurs d'un bassin en déprise.
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Approuvée à une large majorité par ses administrateurs (dix-sept voix sur dix-huit), la fusion de la coopérative 3A avec Sodiaal doit être approuvée par les délégués, à l'occasion de l'assemblée générale de décembre. Pas d'inquiétudes a priori sur la finalisation d'un projet présenté aux coopérateurs, lors de réunions décentralisées, organisées sur toute la zone de collecte. Une zone de collecte partagée avec Sodiaal où les deux coopératives travaillent ensemble depuis longtemps avec des échanges de lait et une usine commune à Lons (Pyrénées-Atlantiques). « Nous aurions pu simplement adhérer, mais la logique économique voulait que nous allions jusqu'à la fusion, souligne Thierry Lanuque, président de 3A et producteur dans les Landes. Ainsi, la collecte de ce grand groupe coopératif atteindra près de cinq milliards (md) de litres auprès de 15 000 adhérents, pour un chiffre d'affaires de plus de 5 md€ (dont 750 millions pour 3A) bâtie autour d'un mix-produits diversifié. Celui-ci offre aux producteurs de la visibilité et des perspectives permettant d'aborder plus sereinement la transition vers la fin des quotas laitiers. » Le nouvel ensemble est perçu comme un moyen de conforter les producteurs grâce à des débouchés bien valorisés et en particulier à une large gamme de fromages, avec l'association d'Entremont, Monts et Terroirs et les fromageries de Blâmont chez Sodiaal, et les Fromageries Occitanes chez 3A. « L'objectif est de rester un acteur majeur du territoire avec plus de la moitié de la collecte, tout en étant compétitif à l'international pour valoriser des volumes et des excédents sous forme de poudre. » Selon l'enquête réalisée auprès des adhérents, la baisse de production dans le Sud-Ouest dans les cinq années à venir devrait être compensée sur la zone Auvergne pour maintenir à l'équilibre les volumes produits.
Pas de restructuration industrielle en vue
Selon le président, concernant les vingt sites industriels et les 2 100 salariés de 3A, aucune restructuration ni fermeture de site ne sont programmées, tout au plus un ajustement des flux de lait. Idem pour les 120 Ml de la coopérative Altitude, partenaire minoritaire de 3A (Cantal), ils seront toujours repris et transformés au sein du nouveau groupe. Après la fusion, à partir du 1er janvier, le mode de paiement en vigueur chez Sodiaal s'appliquera avec, comme principale modification pour « les 3A », la mise en oeuvre du double volume-double prix. D'ici là, la coopérative a annoncé un prix moyen prévisionnel 2013 de 337 €/1 000 l qui sera ajusté si les indicateurs interprofessionnels évoluent favorablement.
JÉRÔME PEZON
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