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DÉVELOPPER LES EFFECTIFS L'abondance a de l'ambition

La transplantation embryonnaire doit permettre de valoriser les meilleures femelles. Il s'agit chaque année de réaliser au minimum cinquante collectes et de poser 250 embryons.

En attendant l'arrivée de la génomique, la race abondance renforce son offre génétique afin de répondre au cahier des charges de la filière fromagère AOC.

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Afficher une présence majoritaire de la race abondance dans les élevages de la filière fromagère abondance AOC(1), tel est l'objectif qui a été fixé lors de la révision du cahier des charges en 2009. Pour conforter les éleveurs de la race abondance dans leur choix, mais aussi convaincre les Montbéliards d'adopter la race, au moins en partie, un programme de développement de l'offre génétique a été engagé sous la forme de semences de taureaux, d'embryons et de génisses.

Les meilleures femelles

Depuis deux ans, l'OS Rar (Organisme de sélection des races alpines réunies) et l'Ucear (Union des coopératives d'élevage Alpes-Rhône) ont mené un gros travail pour s'assurer que le recrutement des mères à taureaux reposait bien sur les meilleures femelles et pour élargir la base de sélection. Deux verrous ont été levés en incorporant les femelles intéressantes issues d'élevages non adhérents à OS Rar et en relevant le seuil de sang red holstein.

Alors qu'il est question de créer des ateliers de génisses, comme l'ont fait leurs voisins de la race tarentaise, la transplantation embryonnaire doit permettre de valoriser les meilleures femelles abondances. Il s'agit chaque année de réaliser au minimum cinquante collectes sur des femelles qualifiées et de poser 250 embryons. Un réseau d'inséminateurs référents est en cours de constitution. Les embryons proposés aux éleveurs ne sont pas sexés. C'est un handicap qui pourrait être levé avec l'arrivée de la génomique d'ici deux à quatre ans. « Fin 2014, les premiers indicateurs permettant de trier les fratries issues de transferts embryonnaires et d'enlever les moins bons sujets pourraient être disponibles », explique Nicole Bloc, chargée de coordonner la mise en place du programme de développement de la race. Une évolution très attendue. Fin février, une demande de 60 embryons émanant de dix élevages avait été enregistrée. Vingt-deux collectes avaient été réalisées et 25 embryons avaient changé d'élevage.

ANNE BRÉHIER

(1) 55 % en 2022 contre près de 40 % aujourd'hui

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