PARTENARIAT AVEC UMOTEST Machine arrière pour les « Montbéliarde Sélection»
Le Pacs de raison avec Umotest, discuté depuis des mois par la Comtoise MLS, ne se fera finalement pas.
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L'affaire avait l'air entendue et les grandes lignes du partenariat MS-Umotest, largement discutées, enfin décidées (voir n° 203 de juin 2012). Au point que l'association des éleveurs Montbéliarde Sélection, derrière l'entreprise de sélection Comtoise MLS, les avait approuvées en assemblée générale, au mois de mars dernier. Selon la formule consacrée, « restait à se caler sur le plan juridique ». C'était sans compter sur un élément, visiblement sous-estimé par les négociateurs
Effet collatéral
En parallèle de ces discussions avec la Comtoise MLS, Umotest était en contact avec Jura-Bétail pour nouer un accord sur la distribution de semences montbéliardes dans l'Hexagone. Mais ce projet a échoué et, avec lui, la tentative d'adoucir la concurrence entre les deux entreprises de sélection. Difficile dans ces conditions, pour Umotest, de ne pas chercher à faire évoluer l'un des engagements de base discutés avec les « Montbéliarde Sélection » : celui pour chaque entreprise de ne pas utiliser la voie mâle de l'autre sur deux générations. Et pour cause, Jura-Bétail pourrait mettre sur le marché des fils des taureaux MS génomiques construits sur de la génétique Umotest. On évoque un Ecu MS/Piazzeta et un Laser MS/Micmac.
C'est pour cela qu'Umotest a proposé à la Comtoise MLS de fabriquer un ou plusieurs fils de taureaux MS sur sa meilleure génétique qui aurait été la copropriété des deux entreprises. Mais les « MS » ont refusé, considérant qu'Umotest « changeait de stratégie et revenait sur les avancées du printemps ». C'est sur le même plan qu'ils placent le souhait d'Umotest de voir les deux entreprises avoir chacune leur catalogue d'IA, mais faire stand commun lors des Salons. L'échec de ce partenariat marque pour les « Montbéliarde Sélection » un retour à la case départ face au double défi qui les attend : déficit d'activité IA par rapport au coût actuel de leur schéma et accès à la génomique à un coût raisonnable.
JEAN-MICHEL VOCORET
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