4. Notre industrie laitière apparaît, dans certains secteurs concurrentiels, insuffisamment restructurée pour rivaliser avec ses concurrents directs. Comment combler ce manque de compétitivité ?
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UMP « Notre industrie laitière fait partie des plus performantes au monde. Néanmoins, il reste des efforts de compétitivité à faire dans certaines petites industries de transformation laitière.
Pour cela, nous avons mis en place une aide aux entreprises laitières qui permettra d'accompagner les restructurations industrielles et commerciales. La baisse des charges sur l'emploi salarié fait aussi partie des mesures qui renforceront la compétitivité de notre agriculture par rapport à nos voisins allemands. Cette baisse doit s'accompagner d'une harmonisation sociale en Europe. »
Marine Le Pen : LA VOIX DU PEUPLE, L'ESPRIT DE LA FRANCE « Le lait français ne constitue pas une seule filière. On peut en distinguer au moins quatre : les produits frais, les produits industriels, les AOC et le bio, auxquelles s'ajoute la poudre de lait, qui sert malheureusement de variable d'ajustement aux autres productions et, pire encore, de base de prix alors qu'il s'agit tout bonnement d'excédents. Nous devons continuer à produire de la poudre de lait, mais pas de cette manière. Structurer plusieurs filières est aussi le seul moyen d'empêcher les géants du lait de se partager les zones de collecte. À qui vendrez-vous votre lait quand vous ne supporterez plus les conditions imposées par votre coopérative ou votre industriel ? Le pseudo-concurrent, à 200 ou 300 km de votre exploitation, ne vous enverra sûrement pas un camion… »
MOUVEMENT DEMOCRATE « Un bout du chemin a déjà été parcouru en termes de restructuration des outils de transformation de l'industrie laitière. Des restructurations bien faites sont le moyen de préserver de l'emploi dans la filière à un moment où les marchés au niveau mondial sont en développement. Mais du chemin reste à faire et repose sur la capacité des acteurs, c'est-à-dire les producteurs et la grande distribution, à mieux s'unir. »
PS « Le pas que nous devons franchir ensemble pour refonder le modèle agricole et agroalimentaire est important. Les atouts stratégiques de notre agriculture ont été affaiblis et dégradés. Il est urgent d'engager le changement qui permettra de redresser notre appareil productif, de le valoriser et d'assurer sa pérennité. L'État et les Régions devront être des partenaires dans cette démarche en soutenant l'investissement dans le secteur. »
FRONT DE GAUCHE « Il faut augmenter les salaires, notamment les plus bas, afin que personne ne soit contraint à faire des sacrifices sur la qualité de l'alimentation. L'ensemble de nos mesures économiques et sociales (relèvement du Smic et des bas salaires, lutte contre la précarité, meilleure répartition des richesses…) vise à relancer la consommation de produits alimentaires de qualité pour tous. Nous proposons aussi de créer un coefficient multiplicateur entre le prix d'achat et le prix de vente des produits agricoles et alimentaires. S'il est appliqué aux importations, la grande distribution n'aura plus intérêt à acheter à des prix très bas à l'étranger puisque sa marge bénéficiaire sera plus étroite. L'établissement d'un prix d'achat minimum ne vise qu'à rétablir un juste équilibre entre tous les acteurs de la filière, au bénéfice des consommateurs et des paysans. La mise en place d'un label public européen spécifique permettra également de distinguer les produits issus de filières alternatives, vivrières, courtes, de proximité, bio, de qualité et équitables. »
Europe Écologie les Verts « Nous aurons toujours des entreprises ou des pays produisant moins cher que nous. Cette spirale entraîne la disparition des producteurs et la restructuration des transformateurs. Les entreprises laitières de plus en plus internationalisées n'interviendront en rien pour une régulation. Il est donc indispensable de mettre en place des politiques publiques fortes pour attacher le produit au territoire et éviter la concurrence entre bassins de production. Une agriculture diversifiée, attachée à un territoire et porteuse de valeur ajoutée, doit être encouragée partout pour la création d'emplois, y compris pour le lait. L'Allemagne, après avoir investi pour la production de produits transformés à haute valeur ajoutée, investit massivement sur les produits industriels. L'agriculture française fait le même choix, nous risquons un engorgement du marché et la déstabilisation de nos exploitations, comme cela a déjà eu lieu au Danemark. »
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