ÉLECTIONS AUX CHAMBRES : LES SYNDICALISTES FACE AUX ENJEUX DE NOTRE FILIÈRE
À la veille des élections aux chambres d'agriculture, la FNPL (FNSEA), les JA, la Confédération Paysanne et l'Organisation des producteurs de lait (Coordination Rurale) se sont prêtés au jeu des questions sur les principaux enjeux à venir dans la filière laitière.
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LES ÉLECTIONS AUX CHAMBRES D'AGRICULTURE SONT LE BAROMÈTRE qui, tous les six ans, mesure le poids et la représentativité des syndicats agricoles. La règle de cette dernière a récemment changé, conformément aux engagements pris par le Parti socialiste. En juillet dernier, le seuil pour être considéré comme représentatif au niveau départemental n'est plus de 15 % mais de 10 %. De cette représentativité découle la représentation des différents syndicats dans deux instances qui jouent un rôle stratégique pour tout producteur : les CDOA (Commission départementale d'orientation agricole) dont dépend la gestion du foncier (autorisations d'exploiter…) et les Conférences de bassins laitiers, créées en avril 2011, dont dépendent désormais et jusqu'en 2015 les règles de distribution des références laitières dans le cadre national.
UNE INCONNUE : L'EFFET APRÈS-COUP DU MOUVEMENT APLI
En six ans, la vie de la filière laitière n'a pas été un long fleuve tranquille. Il y a eu l'entrée de plain-pied dans la réalité d'un marché moins soutenu au niveau européen avec son corollaire, une forte volatilité des prix. Les producteurs ont ainsi connu une crise sans précédent en 2009, avec une grève du lait et l'émergence de l'Apli qui a fait trembler sur ses bases le syndicalisme majoritaire dans certaines zones. La profession a aussi eu à gérer la contractualisation voulue par Bruno Le Maire et sa loi de modernisation agricole et, avec elle, les débuts de l'organisation des producteurs.
Enfin, plus récemment, l'État a supprimé l'ensemble des outils de gestion des quotas, sonnant la fin de la cogestion dans un domaine essentiel de la politique laitière. C'est aussi un enjeu de taille pour les représentants des producteurs s'ils veulent éviter de laisser le pouvoir aux seules laiteries. Quel sera l'impact de ces bouleversements sur le vote des électeurs ? La question peut se poser, notamment dans l'Ouest laitier. Dans des départements comme la Manche, le Calvados, l'Ille-et-Vilaine ou la Loire-Atlantique, les aplistes ont été nombreux. Le soufflé est retombé et la désillusion a été, pour certains, à la hauteur des espoirs que le mouvement avait soulevés. Difficile de dire aujourd'hui si ces déçus se retrouvent encore dans l'une des chapelles syndicales. À moins que le travail conduit par la FNPL pour inciter les producteurs à se regrouper, et qui s'est concrétisé par la création de nombreuses associations verticales par laiterie, paye pour les listes du syndicalisme majoritaire. Car force est de constater que de son côté, France Milk Board peine à rassembler.
Le fait est que depuis la grève du lait, deux camps s'opposent sur deux sujets majeurs : la gestion de la politique laitière (sauf qu'il n'y en a plus vraiment en France) et l'organisation des producteurs pour peser face aux laiteries.
Dans les « camps » de la Confédération Paysanne, Coordination Rurale et Apli, on continue de penser que l'avenir du lait passe par une gestion de la production en amont pour éviter les crises. Ces syndicalistes poursuivent leur combat pour une maîtrise des volumes en fonction du marché sous la houlette de l'État et de l'Europe, pour l'après-2015. En face, la FNPL et les Jeunes Agriculteurs actent la réalité européenne et préfèrent parler de mécanismes de régulation en aval (stockage européen plus réactif et intelligent…). Mais ils redoutent les effets de l'entrée dans un monde de compétition et restent attachés à des valeurs d'équité ou d'aménagement du territoire. Il manque dans le paysage une mouvance plus libérale, qui défendrait les intérêts de ceux qui assument l'entrée du secteur laitier dans un monde où ce sont les plus compétitifs qui gagnent. Combien sont-ils ? Voteront-ils ? Difficile à dire, mais on ne peut pas nier leur existence.
Quel est l'enjeu de cette élection dans la mesure où le pouvoir se déplace ailleurs en élevage laitier (fin de la gestion administrée, création des organisations de producteurs…) ?
Thierry Roquefeuil : « Même si le pouvoir se déplace, le syndicalisme a toujours celui de faire bouger les lignes. Sa sphère d'influence ne perd pas en intensité. Mieux, on peut même penser que cette modification du paysage laitier, par la création des OP par exemple, renforcera à terme le syndicalisme. À elles, une défense économique et spécifique du prix du lait et des volumes produits pour leurs adhérents. À nous, la défense syndicale collective et politique des intérêts de tous les producteurs de lait. La fin de la politique administrée de l'économie laitière est actée. Nous entrons dans une relation privée entre les éleveurs et leurs transformateurs. Cette nouvelle donne a besoin d'un syndicalisme fort pour faire respecter les intérêts des producteurs sans les garde-fous délimités par les pouvoirs publics. La FNPL travaille au niveau européen pour préserver ses valeurs face aux sirènes du libéralisme. Le paquet lait a été une étape majeure mais sa mise en pratique peut nous éloigner de sa vertu originelle si nous n'y prenons pas garde. L'organisation des producteurs est un enjeu incontournable. Sa mise en oeuvre est complexe car certains préfèrent opter pour l'individualisme et la division. Les éleveurs ne doivent pas tomber dans ce piège. C'est pourquoi, avec notre réseau, nous mettons toute notre énergie pour construire l'organisation économique de demain. À la FNPL, premier syndicat laitier, nous sommes convaincus que gagner les élections aux chambres d'agriculture est un vrai enjeu et participe à ce nouveau rôle du syndicalisme pour défendre les intérêts de tous les éleveurs. »
Gérard Durand : « Le premier enjeu de ces élections est de savoir ce que souhaitent les producteurs : une course aux volumes ou une maîtrise moderne de la production ? Pensent- ils qu'ils sont assez forts et malins individuellement pour affronter le marché ou qu'il faut continuer à se défendre collectivement à travers des contrats et des OP transversales ? L'autre enjeu concerne plus généralement l'avenir de l'élevage et sa place dans les territoires. La Confédération paysanne a lancé l'opération “Sauvons l'élevage” pour sensibiliser les pouvoirs publics, les acteurs économiques et les producteurs eux-mêmes sur cet enjeu : il n'y aura pas de filière animale sans des éleveurs nombreux et vivant de leur travail. Le décrochage de leur rémunération, notamment par rapport aux grandes cultures, est tel aujourd'hui que si cette prise de conscience n'intervient pas, la France deviendra un pays de productions végétales. Des pans entiers de nos territoires seront menacés. Nous revendiquons une politique forte et incitative qui tienne compte des spécificités de l'élevage en termes de revenu, de temps de travail ou d'astreinte. »
Jérôme Chapon : « L'enjeu principal de ces élections, c'est de mesurer notre représentativité dans le paysage agricole français. Et aussi l'intérêt que les agriculteurs portent à ces élections, et donc aux enjeux des années futures. Le taux de participation sera très important et devra être le plus élevé possible. Concernant le secteur laitier, il ne faut pas tout mélanger : le pouvoir ne se déplace pas “ailleurs”, mais des missions jusque-là assurées par les pouvoirs publics sont transférées à la filière, aux producteurs, etc. Tout l'enjeu, c'est de faire en sorte que nous, producteurs, trouvions des solutions pour continuer à installer demain, pour donner des perspectives dans cette filière. Nous avons un grand rôle à jouer dans la création des OP ou dans le renforcement de l'interprofession. Mais en aucun cas, les OP ne doivent être un enjeu pour les élections aux chambres. Nous n'avons d'ailleurs pas attendu cette campagne électorale pour faire des propositions et accompagner les producteurs dans cette nouvelle donne. »
Daniel Condat : « Aujourd'hui, la chambre d'agriculture est le parlement dans lequel les problématiques des différents terroirs du département peuvent s'exprimer. Elle définit la politique départementale agricole et est l'interlocuteur des pouvoirs publics. Cela doit continuer. C'est pour cette raison que nous sommes contre la régionalisation des chambres d'agriculture. Les conférences de bassins, créées en 2011, sont l'autre centre décisionnel de la politique laitière locale. Du résultat de ces élections dépend donc également la défense des idées de la Coordination Rurale dans cette instance. Nous sommes partisans qu'y siège l'OP transversale, si elle est créée, ou l'association des organisations de producteurs du bassin dans laquelle les producteurs de toutes les laiteries seront représentés. Si elles sont impartiales, les chambres d'agriculture ont vocation à informer l'ensemble des producteurs de ces enjeux et à contribuer à les fédérer en une OP ou une AOP transversale. Elles auraient déjà pu jouer ce rôle en demandant à leur service juridique d'analyser les contrats proposés par les industriels. Elles ne l'ont pas fait. »
En tant que syndicat, comment défendrez-vous les intérêts économiques des éleveurs laitiers (prix du lait, relations avec les laiteries, gestion des volumes, préparation à l'après-quotas, etc.) ?
T.R. : « La FNPL défend un syndicalisme de réalité. Notre ambition : être force de propositions du monde laitier. On connaît les méthodes classiques (manifestations, rencontre en délégations, “stickage” de produits dans les grandes surfaces…). Désormais, nous devons aussi faire pression et aider les OP à améliorer les contrats. Nous avons saisi le médiateur des relations commerciales à la suite des décrochages de prix chez Sodiaal et Lactalis. Nous défendons un revenu durable d'un point de vue économique et social. C'est la FNPL qui a négocié l'accord du 18 août 2010, qui a permis de bénéficier en 2011 d'un prix moyen de 326,60 euros. Par ailleurs, la FNPL se bat pour une baisse des coûts de production. Sans oublier une meilleure répartition des marges dans la filière en prenant en compte la diversité des territoires. »
G.D. : « Nous ne pouvons pas ne pas réagir devant la restructuration à marche forcée des élevages. Un prix du lait prenant en compte les coûts de production est indispensable. Cela implique une gestion des volumes. L'État ne pourra pas s'en désintéresser après 2015. C'est toute la politique d'aménagement du territoire qui est en jeu. Il faut que les contrats soient protecteurs pour les paysans, et qu'ils soient communs pour tous en conditions générales et en méthodes de calcul des prix. Les négociations pour répondre aux besoins particuliers des transformateurs doivent se faire en interne avec le collecteur. Les regroupements en OP verticale doivent être interdits par la loi. Nous devons aller vers un regroupement massif des producteurs par bassin afin de garder intacte la défense collective, seule garante d'équité et de rééquilibrage des rapports de force au sein de la filière. Enfin, nous devons avoir la garantie d'être collectés sur le long terme. »
J.C. : « Le combat pour un prix du lait rémunérateur est une priorité. Nous n'hésiterons pas à passer à l'action pour empêcher des baisses inacceptables. Avec les contrats, nous avons montré notre capacité à nous mobiliser face à des géants industriels. C'est une vigilance de chaque instant. Mais aux JA, depuis presque une décennie, nous n'avons pas cessé de faire des propositions sur le long terme pour le pilotage de la production, pour améliorer le pouvoir des producteurs ou pour favoriser l'installation des jeunes. Nous avons le devoir d'être force de propositions pour l'après-quotas. »
D.C. : « Si nous sommes élus, nous participerons à la constitution d'une OP par bassin ou d'une AOP. Les chambres doivent faciliter le dialogue entre les producteurs, les privés et les coops pour la répartition du lait sur le territoire et la gestion des volumes. De même, nous souhaitons siéger à l'interprofession laitière, aux côtés des autres syndicats mais aussi des organisations de producteurs qui, selon nous, doivent y rentrer. Il faut déterminer une politique laitière française claire. Soit la France produit ce dont elle a besoin, soit elle décide d'être offensive. Le Cniel a les moyens de réunir les fonds pour créer des outils communs et attaquer les marchés mondiaux avec nos excédents laitiers. Rappelons qu'il est financé aux deux tiers par les producteurs. C'est beaucoup trop par rapport à la valeur ajoutée qu'ils perçoivent. »
Les aides de la Politique agricole commune risquent de baisser fortement pour les éleveurs. Quelles mesures de rééquilibrage défendez-vous en leur faveur ?
T.R. : « La FNPL défend une production laitière diverse sur tout le territoire. Cette politique, qui favorise les hommes plutôt que les hectares, conduit à des exploitations plus petites qui concentrent plus d'aides à la surface. De ce fait, la fin des références historiques et la convergence des aides auront un impact négatif sur les producteurs de lait. Ces baisses pénaliseront la pérennité de certaines exploitations et l'économie de nombreux territoires. Le verdissement des aides constitue une première étape significative de la convergence. S'il est légitime, sa mise en place peut paradoxalement pénaliser les élevages. La FNPL demande que le taux de 30 % soit abaissé avec l'introduction d'une progressivité. Elle propose d'exonérer de la mesure “diversification des cultures”, les exploitations détenant des ruminants ou les éleveurs disposant de faibles cultures arables destinées à l'alimentation des animaux. Nous voulons plus de progressivité dans la disparition des références historiques. Et nous souhaitons surdoter les premiers hectares pour les exploitations détenant un quota laitier, des PMTVA et/ou des PCO. »
G.D. : « La réorientation des aides doit se faire, notamment en faveur de l'élevage. C'est une nécessité pour le revenu des éleveurs, mais c'est aussi une exigence de justice sociale et de légitimité économique : les cours élevés en grandes cultures ne justifient plus l'attribution d'un deuxième revenu par les aides. L'heure de travail d'un céréalier est subventionnée à 70 ou 80 € et celle d'un laitier de 1,50 à 7 €. Dans un premier temps, il faut mettre en place une prime couplée de maintien des ruminants. Ensuite, il faut surdoter les premiers hectares. Dans un deuxième temps, les aides Pac doivent être basées sur les actifs, et non plus sur les surfaces. Nous défendons un plafonnement des aides, pour limiter les concentrations et éviter des projets de type industriel, comme celui des “1 000 vaches”. »
J.C. : « Plutôt que de parler de rééquilbrage en faveur des éleveurs, je parlerais de création d'un dispositif visant à accompagner les éleveurs les plus touchés afin qu'ils subissent moins la convergence. Stéphane Le Foll a évoqué une “surdotation” des DPU des cinquante premiers hectares pour répondre à cette problématique. Cette idée nous semble intéressante. De plus, le volet “gestion des marchés” est essentiel dans la future Pac. Nous militions en faveur du rapport de Michel Dantin qui vise à améliorer le pouvoir des producteurs sur toute la chaîne alimentaire. Nous défendons également la création d'un observatoire européen des volumes, des prix et des marchés, ainsi qu'un renforcement du rôle des interprofessions dans le pilotage des volumes ou la fourniture d'indicateurs. »
D.C. : « Inutile de diviser éleveurs et céréaliers. Nous préférons défendre le prix du lait que nous battre pour les aides Pac. Pour maintenir le revenu des éleveurs, il faut payer le lait en fonction des coûts de production et d'une juste rémunération du travail. Cela signifie, entre autres, que le prix du lait doit augmenter avec celui des céréales. Les aides Pac faussent le marché. Elles créent une insécurité dans les exploitations qui sont à la merci d'un contrôle et d'une suspension d'une partie d'entre elles. »
Directive nitrates, gaz à effet de serre ... : l'environnement prend de plus en plus de poids. Quelles sont les contraintes environnementales qui vous semblent acceptables ou pas ?
T.R. : « Trop de contraintes environnementales ont un effet inverse à celui escompté au départ : un meilleur respect de l'environnement. La voie réglementaire n'est pas la bonne solution pour faciliter l'acceptabilité de ces mesures par les éleveurs, alors qu'elles sont souvent incohérentes d'un point de vue agronomique. Les éleveurs n'en peuvent plus de ce millefeuille de normes et réglementations. Ils se sentent accusés alors que des résultats tangibles sont à mettre à leur crédit. Il faut souligner l'amélioration de la qualité des eaux dans les actuelles zones vulnérables. Nos exploitations participent à l'entretien de paysages diversifiés avec la préservation d'une biodiversité spécifique à ces élevages. La FNPL réclame de la cohérence et du bon sens. Ainsi, il nous faut obtenir des pouvoirs publics la reconnaissance qu'une bonne gestion des effluents d'élevage est une richesse pour les exploitations, car elle limite l'achat d'engrais minéraux et améliore la qualité des sols. Quant à la refonte de la réglementation nitrates, elle risque de fragiliser l'élevage en général. C'est un paradoxe que dénonce la FNPL, alors que les élevages les plus herbagers sont reconnus pour leur haute performance environnementale. La FNPL demande aux pouvoirs publics une dérogation au plafond de 170 kg/ha d'azote issus des effluents d'élevage, pouvant être épandus sur les prairies de l'exploitation. Ce qui est déjà le cas dans de nombreux pays voisins. Seule une telle dérogation inattaquable juridiquement permettra de maintenir des systèmes d'exploitation diversifiés en production laitière, pertinents d'un point de vue agronomique et en cohérence avec les enjeux territoriaux. »
G.D. : « L'empilement des réglementations et les contraintes de conditionnalité deviennent insupportables. C'est l'industrialisation de l'agriculture qui les a imposées. La disparition de la biodiversité et les pollutions en sont les conséquences directes. Nous demandons donc une simplification et surtout un peu plus de bon sens. La directive nitrates est l'exemple type où une règle administrative s'appuyant sur des arguments scientifiques est déconnectée du bon sens. D'un côté, on veut promouvoir le pâturage et des pratiques vertueuses et, de l'autre, on nous oblige à son contraire. Dans les années à venir, les chambres seront confrontées de plus en plus aux demandes sociétales et elles doivent accompagner les éleveurs dans ces adaptations quand elles sont nécessaires. Nous devons y réfléchir et un grand chantier est ouvert, notamment sur les moyens à mettre en oeuvre pour que les règlementations ne soient plus subies et pénalisantes, mais qu'elles soient l'occasion d'améliorer le bien-être de chacun, à commencer par les producteurs eux-mêmes. »
J.C. : « Les dernières actions sur la directive nitrates ont montré notre détermination. Nous ne pouvons pas accepter les modifications sur les durées de stockage des effluents, beaucoup trop longues et complètement aberrantes ! À peine a-t-on terminé nos mises aux normes qu'il faudrait recommencer. Où va-t-on ? Mais on atteint des sommets d'absurdité avec le projet de modification des normes de rejet d'azote pour les vaches laitières : les nouvelles valeurs pénalisent davantage les systèmes où le pâturage est dominant ! C'est complètement contreproductif et nous continuerons de nous battre pour obtenir des aménagements et des dérogations sur ce dossier. »
D.C. : « Toutes les contraintes environnementales non fondées scientifiquement sont inacceptables. Cela suppose qu'elles ne doivent pas être définies par idéologie et que tout contributeur potentiel aux pollutions soit contrôlé en toute transparence (station d'épuration, par exemple). Ainsi, la Coordination Rurale se pose la question de la pertinence agronomique du plafond des 170 kg d'azote organique par hectare de SAU (surface agricole utile) imposé par la directive nitrates. De même, elle ne comprend pas la restriction récente faite par les pouvoirs publics sur les calendriers d'épandage. Les chambres d'agriculture jouent un rôle essentiel dans la définition de la réglementation environnementale locale. Elles doivent continuer à assurer cette mission. À elles de démontrer la faisabilité et la pertinence des contraintes que l'administration veut imposer aux acteurs de terrain. »
LA RÉDACTION
Gérard Durand, secrétaire national de la Confédération Paysanne © CHRISTOPHE MORIN/IP3/MAXPPP
Jérôme Chapon, vice-président des JA © CLAIRE HUE
Daniel Condat, président de l'OPL © JÉRÔME CHABANNE
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